Le Temps de Varghen

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Varghen
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Le Temps de Varghen

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Le Temps de Varghen

Le Clan des Forgerons

Varghen gravissait la pente, il approchait; Le Clan des Forgerons n’était plus très loin, et déjà se profilait le contour familier de l’entrée, collée sur le flanc de la chaîne des murailles.
Les Gardiens qu’il avait abattu avaient été réparés et réinitialisés. Ils étaient cachés, semblables à des rochers, mais surveillant les alentours. Ils l’avaient reconnu à son aura de puissance, et de vainqueur.
Il sortit de sa bourse la clé de verre, et introduisit le globe cristallin dans le conduit.
Les quatre parties triangulaires de la porte au sol s’ouvrirent, silencieusement, sans grincer, pas comme la première fois; La technologie du clans des forgerons était gigantesque, mais la porte avait grincé un peu. Les Gardiens étaient tout de même intacts et en parfait état de fonctionnement lorsqu’ils étaient arrivés. La nostalgie lui prit la gorge.
Orfraie était retournée à Quintarra, revoir sa mère, accompagnée de Jormund qui voulait poursuivre son étude de la magie, Virgile, le cœur déchiré, était reparti à Caladon, rejoindre Joachim l’Ancien et Alexandre l' Acolyte pour réinitialiser le culte Panarii, Vollinger était allé rejoindre Gédéon, son maître, quand celui-ci l’avait rappelé à lui, malgré toute sa tristesse de devoir se séparer de Varghen.
Gar était parti sur les routes de l’aventure, seul, après des adieux émouvants. Il voulait être son propre maître, mais toujours fréquenter les salons de thé.
Sogg était parti fonder une auberge pour demi ogre, Chukka avait rejoint Gilbert Bastien, puis l’avait quitté peu de temps après pour fonder une agence de gardes du corps, Waromon était retourné chez Kan Kerai et les Bédokiens participer à l’age d’or.
Barnabé avait disparu dans la nature en gémissant et hurlant de douleur quand la Wiverne énorme l’avait lacéré. Pour la première fois, il avait subit une défaite. Varghen l’avait cherché pendant de longues années, sillonnant Arcanum, mais il ne l’avait jamais retrouvé.
Torian Kel, lui, se fit pèlerin pour voyager partout, pour tout connaître de ce monde nouveau pour lui. Connaissant déjà la magie par sa résurrection, il se tourna vers la technologie.
Geoffroy Cendretarellond reparti à Tulla en espérant devenir maître de la Nécromancie et du Feu.
Magnus, lui, avait entrepris de reconstruire son Clan, après que Loghaire, fatigué de régner en Roi des nains, lui ait laissé tout pouvoirs sur le Clan des Forgerons. L’ancien roi partit sur les routes, faisant régner l’ordre et la justice, semant la bonté, aidant les faibles et les opprimés, partout où il passait, pour oublier ses erreurs du passé.
Les survivants du Clan du Mont Noir émigrèrent tous dans le Clan des Forgerons, abandonnant le leur qui leurs rappelaient trop de mauvais souvenirs et qui était tombé en ruine. De nombreux nains du Clan de la Roue et du Clan des Tailleurs de Pierre (notamment Thrayne Cœur de Fer et son frère Erland) partirent pour cet ancien Clan redécouvert.
Jayna partit étudier à la glorieuse université de Tarante, et apparemment s’entendit très bien avec Donatien Throgg qui semblait beaucoup apprécier ses études de magie et technologie conjointes . Franck, aventurier intrépide et un brin fou, c’était mis en tête d’éradiquer le plus de monstres possibles dans le Néant après qu’on lui eut expliqué le fonctionnement de la porte et de ne revenir après qu’il n’y ait plus aucun danger et qu’il eut récupéré le plus de renseignements sur la mystérieuse civilisation de ce monde et permettre ainsi aux plus grands savants et historiens de l’explorer afin de redécouvrir cette civilisation perdue.
Arronax retrouva son père sur Thanatos, puis releva Vendigroth grâce à sa magie, s’y installa, et s’orienta vers la technologie, Kraka-Tur, après avoir récupéré son œil et relu son testament, décida de partir sur les Hauts Monts Neigeux où il fonda sa famille avec Bellerogrim ressuscitée, qui s’avéra être une dragonne, et ne semblait somme toute pas lui en vouloir pour sa mort, car d’après elle, beaucoup aurait pu agir de la même manière.
Le Fléau de Kree, après avoir entendu la sagesse de Jorhan le Devin et Siméon Léminent, le grand Mage de Tulla, rassembla de nouveau les tribus barbares et reconstruisit Kree dont il fit une citadelle gigantesque, savante, organisée, et un brin militaire.
Rapidement, cette dernière prit beaucoup d’ampleur, d’influence, devint un pôle de passage important, et rivalisa presque avec Tarante.
Celle-ci, débarrassée de Damien Mauge et de Pilchard, connu une plus grande liberté, surtout depuis que Caladon s’était ralliée à elle. Racine Noire, elle, s’était finalement ralliée à Cumbria, et Dernholm, avec son nouveau Roi et son nouvel Ordre des Chevaliers du Dragon, s’était opposée à Tarante et fini par devenir la capitale d’un royaume aussi florissant que l’était le royaume de Caladon.

Varghen soupira, écrasa une larme, et sauta dans l’entrée, ignorant l’escalier.
Il se réceptionna souplement sur le sol et se redressa de sa haute taille.
Tout de suite, il remarqua que quelque chose n’allait pas. Il y avait dans l’air un sentiment de vigilance, d’inquiétude, de tension, de peur aussi.
Beaucoup trop de gardes royaux patrouillaient par rapport à d’habitude, vêtus de leur colossale armure frappée du soleil du Clan des Forgerons, et armés de lourds marteaux (ils étaient presque aussi impressionnants que celui de Magnus avait découvert lorsqu’ils étaient entrés).
Sur son passage, tous s’inclinaient.
« Quelle dérision ! pensat-il. Des nains qui s’inclinent devant un demi ogre !»Mais bien des choses avaient changé sur Arcanum depuis la mort de Kerhgan. Sa vision du monde n’était pas idiote, mais son idée de détruire la vie sur Arcanum était… gênante, et dur à concevoir pour le jeune demi ogre qu’il était alors.
Varghen remarqua des mitrailleuses, des petits canons, des lance-flammes, des lance-grenades, et autres armes à feux disposées sur des affûts ou des trépieds, en position de tir avec des servants arborant l’emblème du Clan de la Roue et du Clan des Forgerons à coté. On se serait cru en guerre ou en état de siége.
Il finit par arriver au domaine royal. Au moins un régiment, avec là aussi des soldats de Clans différents, stationnait là. Ou plutôt, gardait l’entrée. Varghen savait que le Clan avait eu rapidement une grosse armée, mais pas à ce point là ! Le capitaine de la Garde , coiffé d’un heaume de perception et armé d’un dévastateur à rayons Bronwyk (cadeau de Varghen à Magnus qui en fit don à son Capitaine) s’avança vers lui, s’inclina et lui souhaitas la bienvenue.
-Merci bien, mon cher Thrayne !
-Je suis heureux de vous revoir, mon amis. Cela me fait toujours plaisir de voir en ces lieux un homme si important!
-Plaisir partagé ! Comment va Erland ?
-Heu, je…je ne sais pas, cela fait…quelques temps que je ne luis ait pas rendu visite, annonçât-il l’air gênée. Il changeât soudain de ton et d’expression, l’air triste, presque abattu.
« Comme vous avez sans nul doute pu le constater, continuât-il l’air grave, nous avons quelques gros ennuis. »
- J’ai senti ça, en effet. Que se passe-t-il ?
-Hum, je préfère que le Roi vous le dise. En attendant, j’espère que vous nous apporterez votre aide qui sera sans doute aucun très précieuse! En attendant, vous êtes bien sur autorisé à passer!
-Je vous accorde de bonne grâce mon soutien et envoie mes amitiés à votre frère si vous lui rendait visite !
-Euh, je… oui, je…je lui ferai… « passer »le message. Au revoir.
-Au revoir !
Varghen passa la porte monumentale et cloutée lorsque les gardes l’ouvrire sur un ordre du Capitaine, entra, et se dirigea vers la salle du trône.
Magnus était assis sur son trône, imposant, casqué de son Heaume-Couronne finement et délicatement ouvragé, revêtu de l’auguste Armure du Soleil, tenant à la main le Marteau du Clan. Ses conseillers l’entouraient, l’air grave.
Magnus releva la tête à l’approche de celui auquel il devait tout, et un sourire illumina son visage grave. Varghen était resté sur le seuil pour ne pas déranger.
-Enfin un rayon de soleil dans des heures sombres, s’écria le Roi. Mon ami, comme je suis heureux et aisé de te revoir !
-Moi de même, Monseigneur !
-Voyons, Varghen, je t’ai dis des dizaines de fois de m’appeler Magnus ! Je te dois tout et tu peut faire fi des convenances !
- D’accord Magnus, mais je ne dépasserai pas certaines limites quand même, ajoutat-il avec un sourire. J’ai plaisir à te voir et voulait te dire quelques petites choses. Mais avant tout, dis-moi pourquoi tout cet armement et cette vigilance constante ?Je ressent un danger que je n’arrive pas à identifier.
-Nous avons eu un problème dans les mines, dit Magnus l’air sombre. Au début, il s’agissait d’une famille d’Araignée de Cristal Terrifiantes, que ma Garde a facilement détruite, mais ensuite, ça a été pire:
Cinq gardes et une vingtaine de mineurs sont morts, et une dizaine disparus. Erland était des leurs, annonciat -il l’air sombre. On a du évacuer le secteur du coté de la mine, mais des créatures étranges s’y promènent. Un seul mineur a survécu à ces attaques, mais il est en état critique à l’hôpital.
Nous avons tirés sur quelques-unes et tués une ou deux, mais elles se déplacent si vite qu’on ne les aperçoit presque pas et elles se désintègrent lorsqu’elles meurent. Randver Pierrefoudre m’a envoyé des renforts. Je trouve que c’est le digne successeur de Loghaire, ajoutât-il avec un sourire qui s’effaçât vite. Le survivant est cependant toujours dans le coma, et nous désespérons qu’il parle.

Varghen compris alors le trouble de Thrayne.
-Hum…Cela ne tombe pas au bon moment pour moi, mais il ne sera pas dit que je laisserais mes amis en détresse ! clamat–il. Je peux sans doute vous aider, et je le ferais la joie au cœur ! Guérissons donc ce mineur !
-Parfait ! Allons-y !
Ils sortirent avec les conseillers, accompagnés d’une escorte.
L’hôpital se trouvant non loin du domaine royal, ils y arrivèrent rapidement. Ils montèrent les escaliers menant aux soin intensifs et urgents. Les gardes se postèrent de chaque cotés des la porte. Lorsqu’ils entrèrent dans la chambre, Varghen s’écria :
-Mais…C’est Vegard, Vegard Flodelave !
-En effet, dit un médecin qui se trouvait au chevet du malade et tenait un fiche à la main. 693 ans, mineur auparavant attaché au service du Roi, grande expérience dans tout les type de forage :Très bon mineur venant du Clan de la Roue.
-Son état est critique en effet, dit le dieu, mais il a été blessé par quelque chose que je connais et que je guérirais.
Le Roi eut une mou confiante envers ses conseillers, comme pour dire : « je le savais ! »
-Pourtant, ce n’est pas possible, nous ne sommes pas dans le Néant ? !continuat Varghen pour lui même.
-Le Néant, s’étonna Magnus, tu ne veux quand même pas dire que…
-Si, Magnus, répondit le demi ogre à l’adresse du roi, si.
-Ses blessures ne cicatrisent pas, apparement, précisât le médecin, l’air grave. On dirait qu’il a été attaqué à l’acide.
-Oui, il a bien été blessé par un acide, répondit Varghen en s’adressant maintenant au médecin, mais pas par un acide que vous connaissez, et qui est pratiquement inguérissable sauf par moi et quelques autres personnes.
"Je m’en occupe", assurat-il.

Il s’agenouilla, posa sa main sur le front de Vegard, et se concentra. On sentait sa concentration. On pouvait presque la palper. Il murmura des paroles dans un dialecte inconnu ou oublié. Soudainement, son front s’illumina d’une flamme bleu clair et ses yeux devinrent blanc et éclatants, puis se mirent à scintiller. Il s’illumina alors d’une grande flamme verte, et toutes les personnes présentes ressentirent un malaise en même temps qu’une sensation de soulagement. Un trait d’énergie pure fusa du doigt de Varghen pour atteindre le front du moribond. Puis, tout d'un coup, tout cessa. A la grande stupeur des assistants, Vegard ouvrit les yeux et balbutia en voyant la silhouette géante penchée sur lui :
-Var.. ghen…mon.. ami.. vous revoilà.. comme je suis heureux…Je l’ai toujours, vous qui vous étiez donnés du… mal...à.. le chercher. Il m’a aidé…
-Vous voulez parler de votre jouet en bois, je pense, mon ami. Sachez que je ne l’ai jamais regretté, car vous m’avez donné une grande leçon de sagesse.
-Je vous.. en.. remercie, toussa-t-il. Mais faites attention ! cria-t-il soudainement en agrippant le manteau de Varghen avec une vivacité étonnante. Ils ont tués les autres, et emportés les survivants ! Ce sont des lézards gigantesques qui se tiennent debout et des méduses géantes, qui flottent en l’air, accompagnées d’autres plus petites ! Elles ont tout détruit, mais il m’a sauvé ! Mon ancêtre ne l’avait jamais dit, mais il a des pouvoirs ! Des pouvoirs gigantesques ! Il m’a sauvé !
-Mon Dieu ! Il délire ! s’exclamât le médecin.
-Des Arayas esclavagistes et des Percuteurs ! jura Varghen en se frappant du poing dans la paume. Un portail a du s’ouvrir ! Mais comment ? Kerghan est pourtant mort, mais…
-Mais quoi !? intervint Magnus, excédé. Kerghan ne serait donc pas mort, même après avoir été tué par sa propre force ?
-Au moment où j’ai enclenché l’Engin de Vendigroth, il a du essayer un sort spécial, bien à lui, mélange de nécromancie et de déplacements, permettant de « désosser » son être intérieur pour faire réapparaître son esprit autre part. Je ne l’ai compris qu’il n’y a peu de temps après mon ascension. C’était il y a longtemps, un procédé classique. Entre Dieux. Une distorsion de l’âme en quelque sorte.
« L’Engin a du interrompre son action, et seulement une partie de son être a disparu, pendant que l’autre était détruite par l’Engin, supputât-il. Peut-être est-ce par le fruit du hasard qu’il ait choisi le Clan des Forgerons, ou peut-être pas. »
-Hein !s’écria Magnus qui perdait sa dignité royale, mais que veux tu dire à la fin!?
-Mmm, c’est difficile à dire. Te rappelle-tu de la machine étrange du Lieu-dit des Murmures ? Te rappelles tu des araignées de fer qui avaient surgi lorsque j’avais mal emboîté le tambour dans la machine? Et te rappelles tu du coffre que l’on avait vu dans le musée des sciences à Tarante, celui qui contenait la carte ? Il avait été retrouvé à coté de Bellerogrim et était plus vieux que lui.
Les dragons sont des êtres magiques. Il est possible que le Clan des Forgerons ait été lié un temps avec la magie.
Il a peut-être su faire cohabiter magie et technologie , lui donnant ainsi une grande puissance. Mais c’était des nains, et vous les nains n’aimait pas la magie par nature et préférait la technologie. Ils ont du garder une technologie extrêmement avancée, peut-être même plus que celle de Vendigroth. Ce lieu où nous nous trouvons à l’instant même recèle une puissance énorme. Kerghan le savait peut-être.

Ses paroles laissèrent place à un silence estomaqué de la part des auditeurs.
Il fut brisé par un soldat qui fit à ce moment-la irruption dans la chambre.
-Monseigneur, Messires! Un quartier de la mine vient d’être libéré !
-Quoi ! Comment cela ?! Nos hommes les ont-ils donc abattus !rugit Magnus.
-Non Monseigneur! répondit-il. Une chose ou un animal gigantesque est arrivé ! On aurait dit un Croc Bestial mais en plus grands et plus puissant ! Il a tout ravagé sans attaquer personne, mais les hommes n’osent pas s’approcher !
-Barnabé !!!!rugit Varghen à son tour, prit d’une soudaine prémonition. Cela ne peut être que lui ! allons-y !
-Attends !s’écria faiblement Végard. Dis…dis à Thrayne que son frère est vivant ! Erland a été emporté, mais je suis sûr qu’il est vivant ! Retrouve-le !
-Je le ferai Vegard ! Je le jure !
Ils partirent en courant, le demi ogre le premier, les nains suivants du mieux qu’il purent. En arrivant aux environs de la mine, Varghen reconnut l’esprit de Barnabé, bien qu’il fût fort différend de ses souvenirs, plus bestial, plus sauvage, et plus mauvais peut-être.
Alors qu’ils arrivaient aux mines, des gardes s’enfuyaient de leurs postes en poussant des hurlements de terreur.
-Il arrive, il arrive !
Lui aussi l’avait sentit.
Une forme noire, efflanquée, et puissante apparut devant eux. On aurait effectivement dit un Croc Bestial, mais c’était plus grand, plus gros, et elle portait de très grandes et profondes cicatrices partout sur son corps. Elle grogna, la bave au lèvres, une lueur de folie dans le regard, et s’élança au cou de Varghen, qui n’esquissât pas un geste pour se défendre.
Le Roi et tout ses sujets virent, effarés, la Bête enfoncer son museau dans le cou du géant.
-Barnabé ! Barnabé! s’écria ce dernier en serrant contre lui ce chien, son plus fidèle compagnon ,qui avait disparu depuis tant de temps.
L’animal jappa tout en lui léchant la figure. Une voix résonna alors dans l’esprit de son maître: (< Varghen ! Comme je suis heureux de te revoir ! Cela fait tellement longtemps que je t’ai quitté, aveuglé de douleur. La Wiverne m’avait lacérée sans pitié, et son venin m’a brûlé. J’ai réussis à survivre en atteignant un état de rage afin d’ignorer toutes douleurs. Cela m’as rendu plus fort, mais j’ai cru devenir fou ! je devais tuer, déchiqueter ! J’ai du me contrôler au delà de moi-même pour ne pas tuer d’innocent ! j’ai dévasté la Forêt Scintillante, détruit tout danger, assassiné les Plaines de Morbillande, saccagé les Landes De Vendigroth ! J’ai même nagé jusqu‘à Thanatos et L’Ile du Désespoir où j’ai détruit presque toute forme de vie hostile! Je t’en prie Varghen, guéris moi car cette folie me ronge l’âme et me brûle de plus en plus l’esprit ! > )
(<Barnabé, mon dieu ! Bien sur que je vais te soigner ! Mais a-tu vraiment tué toutes les Arayas qu’il y avait ici?>)
(< Je passais non loin quand j’ai senti ta présence, et je me suis précipité par un tunnel. Dans mon désir de te voir, j’ai atteint un état de folie qui m’a poussé à détruire tout ce que je voyais! >)
Alors, usant d’un sort encore plus puissant que celui qui avait guéri Vegard, Varghen concentra en lui toute la magie et la science que ce monde connaissait, remonta jusqu’au plus profondes racines de son être physique présent sur Terre, appela les puissances, en appela à tout les dieux, depuis Ter’el jusqu’à Vélorien , en appela à la magie de Tulla, à la technologie de Vendigroth, brandit la main vers son compagnon, et se concentra en un seul but : Guérir Barnabé Bonarien, son plus fidèle compagnon, perdu hier mais aujourd’hui retrouvé !

Varghen était un dieu. C’était une charge lourde a supporter.
Il préférait son… « humanité », et laissait sa toute-puissance au repos. Il utilisait sur Terre une forme terrestre nommée «Avatar », ce qui était juste en fait un homme très puissant.
Pour guérir Barnabé, il utilisait un sortilège d’une puissance extrême et presque indépassable pour le commun des mortels, mais qui n’utilisait même pas un milliardième de sa force. Il n’avait pas encore utilisé toute sa puissance depuis son élévation, elle était trop récente, mais savait qu’un jour il devrait le faire.
Le sort ne tardât pas à faire son effet :
Les cicatrices de Barnabé s’estompèrent, sa fourrure devint plus brillante, il devint plus gros, moins efflanqué, la lueur de son regard s’adoucit, ses muscles se détendirent, et il sentit ses cordes vocales changer. Au bout d’une minute, il était guéri.
-Ho, merci Varghen ! Cela fait des années que je…mais…je parle ! s’exclamât-il.
-Barnabé, tu ne le sait pas encore mais je suis désormais le dieu de mon peuple, et par les pouvoirs que les demi ogres me confèrent, aujourd’hui tu parles, demain tu seras humain! prophétisât- il d’une voix solennelle.
-Ah, Barnabé, quelle joie et félicité de te revoir enfin ! s’émut Magnus en le serrant dans ses bras, ce dont il fut récompensé par de nombreux coups de langues.
-Par la Pierre et la Forme ! tonna un nain, nous sommes bénis ! Varghen et Barnabé sont avec nous ! Nous ne pouvons craindre plus aucun ennemis, et chasser nos envahisseurs !
Une ovation fit suite à ses paroles.
-Bien sur ! assura le dieu. Nous…
Mais il ne put achever sa phrase, car il fut interrompu par une cavalcade. Thrayne arrivait en courant, suivi de Végard qui serrait contre lui son train de bois !Varghen s’aperçut alors, maintenant que son psychisme était différent, de la puissance de l’héritage de l’ancien mineur. C’était un pouvoir diffus, trouble, flou.
Ses contours lui paraissaient incertains. Ne discernant toujours pas véritablement son pouvoir, il puisa dans sa puissance, mais cela ne suffit pas. Il libéra alors plus sa force, et perçu l’imperceptible.
C’était au-delà de tout ce qu’il pouvait imaginer. Ce petit jouet, cet assemblage de bouts de bois créé par un nain alors qu’il était tout petit, renfermait l’essence même de la race naine. En percevant son origine, Varghen libéra son pouvoir. Et tout les nains alentour surent alors tout sur leur race, tout les moindres secrets !
Alberich lui-même avait du influencer l’ancêtre de Végard, et y insuffler tant de savoir et de connaissances ! Tout les nains du Clan se sentirent ragaillardis, gonflés d’énergie et de puissance. Mais cependant, quelque chose leurs échappaient.
Une partie de ce savoir ne voulait pas se livrer, mais leurs disaient que la vérité étaient dans leur clan. Le plus grand des Clans, le Clan des Forgerons.
Magnus fut le premier à se ressaisir.
-Nains !!!hurla-t-il, nous savons tout sur notre passé !!!Nous sommes redevenus de vrais nains comme avant la création du monde!!! Une vérité nous échappe, mais nous pouvons la trouver dans notre clan !!!Détruisons ces créatures maudites venues du Néant !!! Libérons notre terre !!!
Une clameur gigantesque lui répondit.
-Vive les Nains, vive le Roi, vive le Clan !!!
De partout alors on sortit des armes ! Des méca-arachnides ainsi que des véno et médic-arachnides furent sorties, des automates et des auto-artilleurs, des leurres mécaniques et explosifs, des revolvers, des fusils à répétition , des fusils à lunettes, des canons portables, des fusils-éléphants, des lance-flammes, des lance-lammes, des grenades de toutes sortes, des mitrailleuses, des haches pyrotechniques, des marteaux ouvragés, des épées et des haches éléctractives, des crache-acide, des fusils chargés à la chevrotine, des gantelets ouvragés et de combats, des lance-grenades, des fusils Telsa ,des bâtons Telsa, et tant d’autres équipement qui impressionnèrent Varghen par leurs grandes variétés.
Lequel mit ses redoutables gantelets des combat de Vendigroth, chargea ses deux tromblons de la même ville de balles explosives, perforantes, acides, tranchantes et magiques. Il vérifia également que sa lame de Baltard était parfaitement équilibrée, et son moteur chargé. Lorsqu’il eût finit d’allumer ses deux canons portables Telsa, il fut enfin prêt.
Toute l’armée et les civils se présentèrent devant la mine . Biens que devenus beaucoup plus puissants après leur révélation, les nains étaient encore trop lents par rapport aux Arayas et aux Percuteurs. Varghen lança alors un puissant Tempus Fugit. Les monstres du Néant se précipitèrent sur les nains dés qu’il les virent, mais biens trop lentement.
Tous les tireurs s’étaient mis en joue, certains de toucher leurs cibles grâce aux heaumes de perception dont ils étaient tous équipés .
Thrayne, rassuré sur la possibilité que son frère soit encore en vie, avait armé son Dévastateur et était prêt à tirer.
-Nains ! clama Magnus, pour notre Clan, pour la Pierre et la Forme, Feu ! ! !
Varghen dégaina en un éclair ses deux tromblons, et tira un feu roulant et continu de balles !
Un mur de projectiles fonça sur les ennemis, en dévastant plus de la moitié d’un coups ! Thrayne fusillait avec rage, carbonisant tout !
Cependant, de nouveaux monstres arrivaient sans cesse, mais les nains les tenaient facilement hors de portés, les contraignants presque à reculer.
Quand le feu se tut faute de munitions, il restait ce qui devait représenter peu ou prou le tiers de la totalité des ennemis abattus, c’est à dire un peu plus de quatre mille Arayas et Percuteurs . Magnus décida que son Clan devrait y aller au corps a corps, bien qu’il n’y ait que huit cent nains regroupés dans la mine. Mais il n’en avait cure. Varghen était à leurs cotés, ils seraient vainqueurs.
Il tira son Marteau et le brandissant au dessus de sa tête, harangua son peuple :
-Messeigneurs Forgerons, dit-il en s’adressant à tout les nains, nous allons affronter un ennemis supérieure en nombre, mais nous sommes sur notre terre et proches de notre Vérité!
Une ovation retentit, tous agitaient leurs armes.
-Pour les Clans, pour les Nains, pour la victoire, et pour la sauvegarde d’Arcanum, chargez ! ! ! ! rugit-il.
-Yahaaaaa ! ! ! hurla Thrayne en se ruant, son marteau à la main.
Varghen avait dégainé sa vibro-lame, ayant par ce même geste un fugitif souvenir de Liane Per Dar, et, protégé par son ample robe des Arcanes, avait chargé, la lame au corps.
La charge fut foudroyante ! Les marteaux du Clan écrasaient tout, et les haches pyrotechniques presque aussi bien !Barnabé s’élança, déchiquetant tout sur son passage à grand renfort de crocs! Végard qui avait gagné une grande force en travaillant dans la mine, était armé d’une hache éléctractive, et lacérait Percuteurs et Arayas !
Les araignées et les automates était biens moins fortes que les nains, mais elles furent quand mêmes utiles dans la mêlée, car, Thrayne, que sa furie guerrière avait entraîné loin devant, reçu de plein fouet un puissant tentacule d’Araya, tandis qu’un Percuteur le chargeait dans le dos.
Le guerrier tomba à genoux, et aussitôt une médic-arachnide et un auto-artilleur se précipitèrent à son secours, ce dernier utilisant sa puissance de feu pour maintenir les monstres à distance pendant les quelques secondes nécessaires à la quérison du nain. En quelques instant, Thrayne fut debout et reparti de plus belle au combat.

Magnus, devant ses troupes, broyait, explosait, lacérait, écrasait tout les ennemis à sa portée !Ne craignant rien grâce à son armure, le Roi pouvait laissait son marteau calciner tout et n’importe quoi en toute sécurité.
Pendant que Barnabé couvrait ses flancs, Varghen s’enfonçât dans la masse, l’épée haute !Quand elle retomba, ce fut le massacre !
Tourbillonnant sur lui-même, il trancha et transperça tout ce qui passait à sa portée de sa vibro-lame magique !
Stimulés par l’exemple de leurs héros, les nains s’enfoncèrent dans la masse des créatures du Néant, laissant un fleuve de cadavres derrière eux.
En une demi-heure , il n’y eut plus aucun ennemis.
Essoufflés, ils regardèrent autour d’eux, presque surpris d’avoir vaincu.
-Nous devons trouver les survivants, et le moyens qu’on eut ces Bêtes de l’Enfer de nous envahir, grommela Thrayne d’une voie bourru.
-Guérissons d’abord nos blessés, et occupons nous des mort, ordonna Magnus.
Une centaine de nains avaient trouvé la mort dans cette affrontement, où ils s’étaient battus à deux contre dix et avec une grande bravoure.
Les puissants élixirs de soins guérirent rapidement les blessures, mais même Varghen ne pouvais ramener à la vie tant de morts. Beaucoup de naines étaient veuves maintenant.
Après qu’ils se furent un peu reposés, Magnus donna l’ordre du départ.
Ils se dirigèrent alors jusqu’au fin fond de la mine, là où les mineurs s’étaient arrêtés de creuser.
Ils y trouvèrent un portail magique semblable à celui se trouvant à coté de l’atelier de Lambert Camargue, mais beaucoup plus gros, plus nébuleux, et plus puissant. Il émettait un grondement continu.
Varghen ressentit alors une présence mauvaise et nécromantique puissante, celle d’un être qu’il avait crut mort il y a bien longtemps, Kerghan, Maître du Néant et premier Nécromancien au monde, qu’il percevait malgré le grand trouble psychique présent dans l’air.
Il inspira un grand coup, il était prêt à en découdre.
-Je doit y entrer! annonça-t-il. Que personne ne me suive! pas même toi Barnabé, ajoutât-il à l’adresse du chien.
-Mais je … commença ce dernier, mit un regard impérieux le fit taire.
D’un geste négligent, Varghen ouvrit une fenêtre visuelle à l’attention des nains, afin qu’ils puissent voir et entendre ce qu’il verrait.
Il s’engouffra alors dans le portail, revêtant une protection magique.
Il flottait dans une mouvance dorée, où il se dirigeait par la pensée, s’arrêtant parfois sur des petits îlots, qui avaient du êtres les bases de départ des Arayas et des Percuteurs.
« Une terre de négation ! C’est vraiment habile, pensa-il ». Il finit par arriver à un îlot plus grand où était bâtit ce qui ressemblait à un Château. Deux esprits de Sang gardaient la porte. Varghen sut alors qu’il était arrivé. Il claqua des doigts, et une étincelle d’ énergie apparut entre le pouce et l’index. Elle s’éteignit, et les deux gardes disparurent, désintégrés !
En dehors, les nains étaient ébahis par cette démonstration de puissance, et même Magnus avait du mal à cacher son étonnement. Il savait son ami puissant, mais pas à ce point-là !
Les yeux de Varghen devinrent blancs. Il les ferma, les réouvrit, et se téléporta devant Kerghan. Ou plutôt ce qui restait de Kerghan. Il n’était plus qu’un entrelacs d’âmes.
-Varghen, tu a donc réussi à me retrouver ! dit-il d’une voix traînante comme un souffle et grinçante comme du verre brisé. C’est admirable de ta part !Être dieu ne te semble-t-il pas une tache trop lourde ?
-Oui, tu a raison, c’est parfois une charge écrasante. Mais je vais aller droit au but. Je ne suis pas ici pour discuter de divinité, tu t’en doutes bien.
J’aurais maintenant un peu plus de peine à te tuer qu’il y a trois ans, mais je n’hésiterait pas à le faire si tu m’y oblige. As tu choisis le Clan des Forgerons par hasard, ou pour une bonne raison ?
-Mmmh, très bien accepta Kerghan. Tu sais sans doute que l’on a retrouvé dans ce monde des fresques montrant des nains en train de chasser et de vivre dans les plaines, n’est-ce pas ? Or, dans le Néant, j’ai trouvé des fresques du même genre dans les ruines à coté de la prison d’Arronax. Elles parlaient du Clan des Forgerons et des symboles revenaient souvent, parlant d’un grand pouvoir. Je voulais m’y rendre directement dés mon retour à Arcanum, afin m’emparer en premier de cette formidable puissance qui va me permettre aujourd’hui de revivre ! !
-Oui, mais tu priverais les nains de leur esprit même !Ceci, je ne peux l’accepter !
-Je m’en fiche ! Je veux ce pouvoir pour me réincarner et accomplir mon grand projet! éructat-il.
-Très bien, soupira Varghen, tu ne me laisses pas le choix. Je ne te tuerai pas, mais tu vas le regretter, ce seras ta juste punition. Adieu !
Et il disparut.
Varghen réapparut devant l’armée qui commençait à s’agiter.
-Je vais détruire le portail, rugit-il. Ecartez-vous !

Il dégaina alors ses deux canons Telsa, dans lesquels scintillaient le symbole de l’ancienne magie. Il leva les deux armes.
A ce moment-là, une vision s’imposa en lui. Une horde de gigantesques monstres difformes, croisement d’Arayas et de Percuteurs ,fonçaient vers le portail. Les dernières et ultimes forces de Kerghan étaient jetées dans la bataille et ils n’y survivraient pas!
« Il était temps », pensa-t-il.
Il fit alors feu. Deux jets intenses d’énergie pure jaillirent et frappèrent le portail de plein fouet !
La puissance de l’électricité, alliée à celle de la magie ancienne, était gigantesque ! Le portail fut foudroyé, et se dispersa, se rétrécissant petit à petit comme une peau de chagrin. Un grand choc ébranla alors l’air, et tous entendirent alors un hurlement de rage qui les fit frémirent, même Varghen !
Kerghan était furieux d’être définitivement coupé du monde et de perdre sa meilleur arme !
-Tu resteras à jamais dans cette terre ! énonça le dieu, tu seras privé de tout contact avec l’univers jusqu’à ta mort définitive !
Par ces mots, Varghen venait d’ énoncer une nouvelle Loi Inchangeable, comme celle de la Gravité.
Puis tout le monde se tut dans un silence respectueux.

Soudain, un gémissement monta d’une petite cavité creusée dans la roche. Des nains terrifiés et malades se terraient, se cachant du danger.
Un des leurs se releva en titubant, puis tomba à genoux et rendit gloire à Alberich de les avoir épargnés.
Plusieurs soldats coururent aider les mineurs survivants, lesquels n’était plus que cinq, les autres étant morts de leurs blessures, mais ils furent bousculés par Thrayne qui se rua sur un corps à l’écart. Erland gisait sur le sol, les yeux clos et le visage serein, les côtes broyées par un puissant coup. Mort.
Prenant son frère dans ses bras, Thrayne hurla sa douleur et sa souffrance. Barnabé se joignit à lui, hurlant à la Lune, exprimant le langage de la perte.
The sun is blue like the eggs in winter.

De la Harpe
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Post by De la Harpe »

:cry: :cry: :cry: Tout simplement Magnifique, très belle histoire, tu devrais faire un module d'arcanum avec cette histoire... Franchement bravo !!!

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Varghen
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Post by Varghen »

Je sais, je suis génial. :sol: Mais cecit dit internet marche mal tandis que j'ai la suite toute prète :pleurs: !
Merci quand même pour ton appréciation ;) (vil flatteur, vil flatté).
The sun is blue like the eggs in winter.

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Varghen
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Post by Varghen »

Tous écoutèrent ce chant douloureux, qui se propagea parmi les nains, enfla puis éclata. Dans la langue rude et âpre que dut être celle de leurs ancêtres, ils chantèrent à la mémoire de tout leurs morts, tandis que Thrayne, toujours pleurant, se mit en devoir de creuser à mains nues la tombe de son frère, à même la roche, là où il mourut.
Il creusa, surmontant sa douleur, comme seuls les nains et les êtres aveuglés par la tristesse le peuvent, sous le regard presque admiratif de Varghen, dont le visage inondé de larmes montrait sa compassion et sa douleur, car lui aussi souffrait.
Il avait vécu cette même scène, il y a plus de dix années de cela, lorsque l’hercule qui l’avait recueillit et appris l’art des tours de force dans un cirque était mort, poignardé traîtreusement par un homme de main d’un cirque concurrent, pour saboter l’attraction principale. Le jeune et sot demi ogre qu’il était alors avait beaucoup pleuré, surtout lorsqu’il avait entendu son bienfaiteur lui murmurer, mourant dans ses bras : «Prends tes affaires et quitte cet endroit, garçon, tu n’y a plus ta place maintenant… ». De ses poings nus, il creusa alors à la lisière de la forêt, là où il aimait tout particulièrement se trouver le soir, une tombe pour l’homme qui l’avait retrouvé en sang et agonisant au bord de la route, après qu’il se fut enfuit de la fabrique où on l’exploitait depuis tout petit. Il n’avait jamais connus ses parents, et personne ne l’avais jamais aimé, à part ces rude et frustre au cœur tendre, qui n’avait pas vu en lui le monstre ou l’abruti de service, mais juste un enfant crevant de faim et de froid, qui ne demandait sans doute qu’un peu d’amour, un coin chaud pour dormir, et un moyen de gagner sa vie honnêtement et de manger à sa faim.
Il lui avait tout donné, l’avait éduqué, apprit à lire et à écrire, et lui avait enseigné des tours de forces où sa prodigieuse force naturelle put s’épanouir. L’hercule ayant été mercenaire avant sa reconversion lui apprit également à se battre, domaine où, malgré son imbécilité génétique, il excella, sans toutefois que l’élève ne réussisse à dépasser le maître.
Après lui avoir fait ses dernier adieux et vengé sa mort (l’assassin avait tout particulièrement souffert lorsqu’il lui avait lentement brisé les os un par un, avant de le laisser en pâture aux loups), il réunit ses quelques effets et ses maigres économies pour embarquer à bord du Zéphir, en destination de Tarante. Il était alors à cent millions de lieux de s’imaginer du destin qui l’attendait, au dessus de la Chaîne des Montagnes, non loin de la petite ville minière de Tristes-Collines.
The sun is blue like the eggs in winter.

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