Peur et Angoisse

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Arnatuilë
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Joined: Sat Jul 25, 2009 1:50 pm

Peur et Angoisse

Post by Arnatuilë »

Même si ce forum et quelques peut désert, j'aimerais vous faire part d'un de mes texte, que j'ai écrit pour un devoir d’histoire de 3ème, il parle des camps de concentrations.

Peur et Angoisse.


Pour illustrer le cours de troisième sur la deuxième guerre mondiale, j’avais décidé de faire partager le témoignage d’un déporté à une de mes classes.
Nous étions là, les yeux emplis de terreurs. La voix du vieil homme résonnait dans nos têtes, son histoire terrifiante nous subjuguait, nous n’osions dire mots. Tout était sombre, aussi bien nos pensées, nos cœurs, ses souvenirs, et la lumière. Les livres du CDI, en rang, semblaient eux aussi écouter cette histoire. Un rayon de soleil empli la salle d’une chaleur que depuis quelques heures nous avions oubliée, une lumière si éblouissante que je ne pouvais voir mes mains. Il se passa à cet instant quelque chose que je ne pus, et que je ne pourrais certainement jamais expliquer. Lorsque vous aurez lus ces lignes vous me prendrez certainement pour un fou, mais je vous pris de croire que ce que je raconte est vrai.
La lumière devenait de moins en moins aveuglante, un paysage désertique commençait à se dessiner au loin. Des hurlements et des cris de désespoir accompagnaient le chant des oiseaux. Je fus pris d’une angoisse terrible, où pouvais-je bien être ? La lumière laissait place à la noirceur, le ciel d’un gris pâle laissait s’échapper quelques gouttes d’eau. Il faisait froid. Et là un bruit familier, le sifflet d’un train à vapeur. Je me retournais et vis une chose que je n’aurais jamais du voir… A une centaine de mètres de moi, un train n’ayant presque que des fourgons à bétail s’arrêta devant un énorme panneau, sur lequel on pouvait lire:
« BUCHENWALD KONZENTRATIONLAGER 1 »
A peine les portes des wagons ouvertes, des milliers de prisonniers sortirent. Les SS2, fusil à l’épaule, surveillaient le moindre de leurs mouvements. La peur se lisait dans leurs yeux. Une fois tous sortis, se fut autour des cadavres d’être évacués, car ils étaient nombreux. Je ne savais que faire. Partir ?... Pour allait où ?... Rester ?... Pour que l’on me voie, et que l’on m’emprisonné ? La pluie battait de plus en plus fort le sol. Mais la question ne se posait plus, un des soldats m’aperçut. La terreur, l’angoisse… Je ne pouvais compter toutes les émotions dont je fus envahie. Sans même comprendre que je m’étais déjà mis à courir, le SS me sauta dessus. S’en était fini de moi…
Je me réveillais, quelques heures plus tard. Une grande douleur fendit mon repos, ma bouche était en sang. Je m’étonne encore qu’il m’ai laissé en vie, c’était contraire à leurs “principes“. La couchette était d’un inconfort total, quelques planches clouées entres elles, recouvertes d’une mince couche de paille et d’un tissus usée. Le bâtiment qui constituait mon nouveau dortoir ne comportait aucune fenêtre, seuls les trous béants séparant chaque planche de la porte laissaient passer la lumière, mais aussi le froid.
Un visage surgis. Il m’était familier, mais je ne connaissais pourtant pas cet homme. Il me demanda si j’allais bien, et me dit qu’il fallait que je sorte travailler avant que les SS ne viennent me chercher. C’est quand il me donna son nom, que tout me revins. « Maurice », avait-il dit, « Maurice Hugelé ». Ce jeune homme d’une vingtaine d’année, était en faite l’homme de quatre-vingts six ans, que j’écoutais il y a plusieurs heures.
Tout en travaillant durement sur les chemins de fer, je lui expliquais que je l’avais connu soixante-dix ans plus tard et comment j’étais arrivé ici… Il eut du mal à me croire, mais il apprit très vite à me faire confiance. C’est en bravant le temps, les maladies, le manque de nourriture, les coups et les menaces, que seize long et dur mois passèrent. Epuisé par des longues journées de travail, j’avais un plaisir immense à m’allonger sur ma paillasse. Chaque soir, mon esprit était tourmenté pas la même question : quand vais-je quitter se cauchemar ?
Les nuages c’étaient dissipés, laissant place à un ciel bleu profond, le jour n’était pas encore levé. Tout était recouvert d’une mince couche de givre. Aujourd’hui, les SS ne nous emmenaient pas au travail, mais vers la sortit du camp. Ils nous le faisaient quitter. Mais pourquoi ?... Je ne le sus jamais. Une fois à l’extérieur, notre joie se dissipa rapidement. Il y avait un train vide, les portes des fourgons ouvertes. Où allaient-ils nous emmener ?
Maurice venait de monter dans un des wagons, et mon tour approchait, la peur me saisis. Le soleil se levait. Quand ses rayons m’atteignirent, l’impensable se produit. Un éclair éblouissant jaillit de nulle part. Le monde devint blanc. Plus aucuns bruits. Suis-je mort ? Ai-je pensé. Lentement, la lumière se dissipait, laissant place à une pièce que je connaissais bien, le CDI du collège où je travaillais. Une joie sans pareille m’envahie, je ne saurais vous expliquer à quel point j’étais heureux. Sur moi, plus aucunes traces de ce cauchemar, mon corps n’était plus maigre, plus aucuns bleus…. Maurice se tenait devant moi, il avait de nouveau quatre-vingt six ans, et continuait de compter son histoire. Est es ce réel ? Les élèves ébahies par ses dires n’avaient pas remarqué mon absence ? Avais-je rêvé ? Je le crus, jusqu'à ce que Maurice me lance un clin d’œil…


FIN

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