Steven Seagal, c'est mon idole!

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entr0py
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De quoi complèter votre culture cinématographique ...

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Mais pourquoi aime t'on les films de Steven Seagal ?

C'est con, gratuitement violent, vulgaire, généralement cinématographiquement nul, sans suspense, prévisible, boursouflé par les lubies d'un acteur atteint de paralysie faciale et un peu mythomane sur les bords, philosophiquement confus et idéologiquement douteux. Son premier film date de 88, soit la même année que la révolution Piège de Cristal. Steven Seagal était déjà anachronique à cette époque, l'héritier d'une tradition sur le point de disparaître, celle des films d'actions produits à la chaîne et construits autour d'une star monolithique et omniprésente. La réponse est bien sur dans la question. Malgré tout ces défauts, voilà un gars qui ne dévie pas d'un pouce de son truc et reste l'un des rares pourvoyeurs de films d'actions directs comme on aime en trouver dans les vidéoclubs (et dont les production values hollywoodiennes sont supérieures aux prods direct-to-video). Tant d'abnégation, ca nous touche... Et puis quelque part, les films de Steven Seagal, c'est un majeur tendu bien haut au "bon goût cinématographique". Pas une provocation calculée, non, non, de manière inconsciente. L'équivalent d'un bon gros kebab bien gras, en quelque sorte. Entre ça et de la cuisine macrobiotique, mon choix est vite fait...


Nico (1988)

Le premier film mettant en scène Steven Seagal pose les jalons de la quasi-totalité des éléments qu'on retrouvera dans beaucoup de ses autres films : un flic dur de dur qui se soucie peu de la Loi, un ennemi de longue date, la femme-potiche et surtout (bah oui quand même hein) des bastons sèches, courtes et violentes qui ont fait la réputation de notre action star adorée. Parce qu'il faut savoir que Seagal a beaucoup d'années d'aïkido derrière lui, forcément ça aide. Pas des films de gonzesses ça ma p'tite dame ! Steven est donc Nico Toscani, ancien de la CIA reconverti en flic dans la ville de Chicago et marié à Sara (en fait c'est elle la femme potiche ici, elle ne sert pas à grand-chose mais c'est juste pour dire que c'est Sharon Stone qui joue le rôle). Il apprend qu'une grosse cargaison de drogue va bientôt être livrée sur les quais d'une boucherie. Bien sûr ça tourne au vinaigre (gunfight et poursuite, classique en gros) et la marchandise s'avère être en fait du C-4 que Nico utilisait dans les Forces Spéciales au Cambodge et au Vietnam. Le policier remonte la filière avec sa partenaire Delorès Jackson (charmante Pam Grier), est suspendu à cause de ses méthodes (tu m'étonnes), démasque des ripoux et retrouve son vieil ennemi adepte de la torture, Zagon (cette bonne vieille trogne d'Henry Silva) à qui il pliera le coude dans le sens inverse avant de lui péter la colonne dans un final stupéfiant de brièveté et de sadisme.

Efficacement mis en scène par Andrew Davis (qui retrouvera Seagal sur Piège en haute mer, mais aussi coupable de Poursuite ou encore Dommage Collatéral, allez comprendre...), c'est par contre la tête d'affiche qui produit, scénarise et dirige les scènes d'action et de fights d'un film légèrement autobiographique. Le générique de début vous donnera par exemple l'occasion de voir avec émotion des photos du monsieur, bébé, ado et jeune adulte. C'est aussi l'un des films où il se fait le plus amocher ; s'il sort sans égratignure du mitraillage de sa voiture, il se fait tout de même méchamment droguer et exploser le pif. Pas grave, tout est bien qui finit bien, les méchants meurent, la nunuche de service est là pour les moments de repos du guerrier, le film cartonne et tout le monde est content. On ne change pas une formule qui marche et Seagal, propulsé star du film d'action du jour au lendemain, a trouvé le filon qu'il ne se gênera pas d'exploiter dans ses films suivants, pour le plus grand bonheur de ses fans.


Echec et mort (1990)

Alors voilà : comme Nico a bien marché et que Seagal n'a pas une gueule à jouer dans une adaptation de Shakespeare, on lui propose pour son second film un Nico bis. Le flic dur de dur, etc... on connaît la formule, ici appliquée à la lettre prêt. Mason Storm surprend en flagrant délit et filme une discussion entre des tueurs et Vernon Trent, candidat gouverneur qui veut assassiner son rival des élections. Il est repéré, trahi et se fait dessouder avec sa femme, son fils échappant au massacre. Officiellement mort, Storm reste en fait dans le coma pendant 7 ans (d'où le titre en vo, Hard to kill). Lorsqu'il se réveille enfin, le fils de Jésus est sauvé par une infirmière au grand cœur (qui ne rêve en fait que de se faire culbuter par son héros) qui l'emmène en rase campagne pour fuir les assassins à sa recherche, reprendre des forces et se souvenir du passé. Au passage, il culbute aussi l'héroïne (formule appliquée à la lettre je vous disais !). Bon, c'est pas tout ça mais faut pas traîner, une fois remis sur pied, Storm va régler ses comptes et ça va faire mal.

C'est donc reparti pour un tour, avec le mec indestructible qui destroy tous les bad guys, prend d'assaut la maison de Trent à lui tout seul et brise des cervicales. On se permet même un peu de sadisme (juste comme ça hein...) avec cette canne de billard plantée dans le cou en gueulant «Crève charogne ! » ou encore ce pied tourné comme un tire-bouchon. Douloureux. Par contre, lorsque que le film tente de nous « émouvoir » avec les flashs-back, la sauce ne prend pas, la cause à une tronche bien pathétique de Seagal qui a plus l'air d'avoir envie d'aller se soulager aux toilettes que d'être tordu de douleur par ce souvenir. De toute façon, pour tous les gros bourrins que nous sommes, l'identification aux personnages de Seagal, on s'en fiche puisqu'on sait ce qu'on va voir en mattant ses films. Si vous voulez de la délicatesse, passez votre chemin donc ; pour résumer cet état de fait, une scène du film résume la carrière du monsieur : quand l'ami de Storm le revoit 7 ans après, lui dit « Je t'ai apporté une petite surprise, j'ai pensé que ça te ferait plaisir », sort un gros flingue, le file a Seagal qui répond « Tu t'es pas trompé mon ami, tu t'es pas trompé ». Si y a pas de gun, il se sent mal, c'est comme ça... Echec et mort est donc pas trop mal foutu de ce point de vue, à condition de ne pas chercher plus loin évidemment.


Désigné pour Mourir (1990)

Surfant sur la vague, notre aïkido master revient dans un nouveau rôle de flic droit dans ses bottes mais agile de ses mains, cette fois ci officiant undercover pour la DEA. Après un prologue au Mexique (au passage, ces 5 minutes écrasent allègrement le lourdingue Traffic) qui nous montre une mission qui dégénère bien (avec présence de Danny Trejo), John Hatcher (Seagal) décide de prendre sa retraite et va retrouver sa famille dans un quelconque trou-du-cul provincial. Séquence émotion lorsque celui ci rentre dans sa chambre d'ado, dont les murs sont tapissés de maillots de foot et de... flingues. Il renoue avec son pote du Vietnam (Keith David) qui lui apprend que la petite ville est en proie à une furieuse guerre des gangs pour la drogue. D'abord hésitant, Hatcher se retrouve embarqué malgré lui dans la lutte contre un posse jamaïcain de la came dirigé par l'énigmatique Screwface, vénéré comme un dieu par ses subordonnés qui lui prêtent des pouvoirs magiques. Déçu de l'intervention de notre Super-Flic, il engage une guerre a mort contre lui, d'ou le titre.

Aidé d'un keuf Jamaïquain, Seagal va nettoyer la rue de cette bande de Babylonized Beaufs en utilisant un éventail d'insultes et de châtiments variés: nombreux type d'os brisés, explosion des orbites oculaires d'un gars avec les pouces, castration au sabre, snipe à la Metal Gear Solid, enchaînements d'aïkido (lisibles... une fois n'est pas coutume). A noter que la VO est aussi indispensable que la VF, ce qui assez rare avec les Seagal. La VF vous ouvrira les portes des doublages hilarants, mais elle ne retranscrit pas toutes les nuances d'expression des Rastas qui parlent ici dans le plus pur argot de chez eux. Au rayon curiosité, la participation de Jimmy Cliff -sa chanson, qui ne marquera pas l'histoire du reggae, est repris à tout bout de champ dans le film- qui par sa seule présence fait un plaidoyer anti-drogue saisissant (Fume pas de ganja si tu veux pas jouer avec Steven Seagal!). Car Sensei Bibbendum voyage beaucoup dans Désigné pour mourir, et se rend même à Kingston ou il admire la simplicité des autochtones avant de s'adonner à ses séances de chiropractie en freestyle. Un film finalement très sympathique et efficace, baignant dans une ambiance mystique qui ne sonne pas aussi kitsch que celle dont notre Grand Zen se délectera dans ses véhicules suivants.



Justice Sauvage (1991)

Le film qui marque la fin de la première époque de la carrière de notre Saumon Agile, celle de ses polars hard-boiled, lui permet de nous gratifier d'une de ses meilleures performances (au sens premier du terme). Toujours dans son rôle de flic Italo-Américain inflexible, celui-ci a désormais maille à partir avec son quasi-frère adoptif Richie (William Forsythe) qui a flingué son coéquipier et pété un câble à force de consommer la drogue qu'il vend dans les rues de Brooklyn. Devenu incontrôlable, Richie est désormais l'ennemi numéro 1 de la police et de la mafia. Saumon Agile finit ainsi son petit tour des minorités qu'il reprendra un peu plus tard dans ses productions plus "personnelles".

Le film se limite à une course poursuite se déroulant en moins de 24h dans les bas-fonds les plus sordides de NY, Seagal se frayant un chemin a travers les hommes de main de Richie, avec ses méthodes si particulières, pour découvrir la vérité et régler une fois pour toutes le compte de ce dernier: tabassage(s) dans un bar, bagarre avec divers objets tranchants dans une épicerie italienne (attention les enfants, ne courez pas avec un hachoir!) qui permet au Grand Zen de montrer ces talents de cuistot dans la découpe de bidoche, duel aïkido - poêle à frire et amputation de jambe sans anesthésie à coups de shotgun. Le tout nappé d'une bonne sauce bien grasse de vulgarité. Le film reste malgré tout une vraie série B burnée de qualité qui prend aux tripes, grâce a la performance de William Forsythe, parfait en porc psychopathe puant la sueur. La présence derrière la caméra de John Flynn (qui venait d'enchaîner l'excellent Pacte avec un Tueur avec James Woods et Haute Sécurité avec Sly) n'est peut-être pas étranger à cet état de fait. A noter que Justice Sauvage permet d'assister aux débuts de Julianna Margulies (Carole dans Urgences - premier rôle ciné), Gina Gershon (Bound - deuxième apparition a l'écran). Quel découvreur de talents ce Seagal! D'ailleurs, ne manquez pas l'apparition de John Leguizamo...


Piège en haute mer (1992)

Un des plus gros succès public et surtout critique de Seagal. Faut dire, il est malin le bonhomme, il recycle la formule d'un gros succès d'action (Piège de Cristal) et la transporte sur un porte-avions, l'USS Missouri, avec à son bord un armement nucléaire. En route pour être désarmé, voilà qu'un commando de terroristes, mené par Strannix (Tommy Lee Jones) s'infiltre à bord et devinez quoi : ils prennent en otage l'équipage et ont pour but de vendre les missiles à des terroristes internationaux. Surprenant non ? Accrochez-vous parce que la suite vaut encore plus le détour : Bruce W... euh non pardon, Steven Seagal, alias le cuisinier Casey Ryback, est l'élément isolé qui va les dessouder un par un, accompagné dans sa quête par une playmate (Erika Eleniak, qui nous fait profiter de ses impressionnants atouts) et quelques marins libérés.

Certes, rien de bien original au niveau de l'histoire, je vous l'accorde. Mais Piège en haute mer mérite d'être vu pour plusieurs raisons : d'abord, c'est le premier vrai gros budget qu'on accorde à la star et à son réalisateur Andrew Davis, ce qui leur permet par conséquent d'élaborer des scènes d'action plus hénaurmes par rapport aux précédentes série B urbaines du cuisinier-ancien-commando-d'élite-experts-en-arts-martiaux-explosifs-tactiques : explosions d'hélicoptère, d'un sous-marin, nombreux terroristes (donc plus de morts, youhou !). Sans oublier bien sûr le corps à corps, comme ce sadique combat au couteau contre de pauvres sous-fifres (au choix : dans l'épaule, sous le bras, dans l' heine, etc..) ou encore une gorge arrachée comme dans le combat final de Blade premier du nom (que je soupçonne d'avoir pompé sur cette scène mais bon, on me dit que ça n'a rien à voir). Mais ce qui vaut surtout le détour, ce sont les cabotinages ultra-jouissifs des deux bad-guys de service, j'ai nommé Tommy Lee Jones donc (qui finira dans la grande tradition du sort réservé aux méchants seagaliens, ici un œil crevé, un couteau dans le crâne et encastré dans du matos informatique) et Gary Busey ; entre mimiques hilarantes, travestissement, grommellements et autres phrases qui font mouches, c'est le bonheur. L'air de rien, à cause de cela, on ne la voit pas si longtemps que ça à l'écran la vedette, par ailleurs producteur de la chose. Et même s'il tue beaucoup de méchants, ce n'est pas forcément de la manière qu'on attendait, puisqu'en dehors de quelques corps à corps vite expédiés, ça se fait surtout dans des fusillades. Il y a donc forcément frustration quelque part, mais le bonhomme (conscient de cette erreur ?) se rattrapera amplement avec l'explosif Piège à grande vitesse.


Terrain Miné (1993)

Attention chef-d'œuvre ! Oui, autant annoncer la couleur, le seul film réalisé par Steven est sûrement l'un des ses meilleurs. On lui a quand même filé officiellement la bagatelle de 70 millions de dollars pour pouvoir mettre cette histoire qui lui tient à cœur. Oui, parce que le bonhomme est écologiste. Quoi, vous ne saviez pas ? C'est vrai que quand on regarde le film, on a du mal à le croire et pourtant...

Forrest Taft travaille comme spécialiste de lutte contre les incendies en Alaska pour le compte de Michael Jennings (Michael Caine), une vraie ordure qui enfreint les règles de sécurité de sa nouvelle raffinerie car elle doit être opérationnelle dans les plus brefs délais sous peine de perdre les droits du pétrole qui iraient directement aux Inuits du coin. Evidemment, Taft s'en rend compte, n'est pas d'accord et est éliminé. Enfin presque, parce qu'il survit à l'explosion et est remis sur pied par des esquimaux, dont la très mignonne (et très inutile, une fois n'est pas coutume) Masu (Joan Chen les mecs !). Pas content le bougre, il se fournit des armes (« Je vais prendre deux fusils d'assaut, des chargeurs, une mitraillette lourde, quelques grenades, des explosifs et trois fusils à pompe, je pense que ça devrait aller » «Hé, attend Steven, t'as oublié la bombe à neutrons », serait-on tenté de dire) et se lance dans sa campagne écolo en allant faire péter la raffinerie de Jennings pour empêcher la pollution ! Même Greenpeace n'y aurait pas pensé. Et pendant ce temps, un commando de mercenaires essaye de lui barrer la route...

Soyons d'accord sur un point : Terrain Miné est un film qui, sur le plan cinématographique, est bien peu défendable. Sa réussite tient en fait dans les contradictions qu'il accumule : Taft pète la tronche d'un mec pour ensuite lui faire la morale sur la nature des hommes, Taft accepte la voix de la raison et de la non-violence lors d'un trip indien avant de se résigner et de répondre à la violence par la violence (« Tu crois vraiment que toutes ces histoires de magies et compagnie vont nous aider ? Là c'est la réalité, pas des croyances idiotes », blablabla), Taft fait péter une raffinerie entière avant de faire un vibrant discours final anti-pollution plutôt bien foutu, etc... Ca c'est le côté écolo du film donc. Maintenant c'est aussi et avant tout un film d'action (bah oui merde, c'est pas une lopette le Steven quand même !) et là non plus ça ne lésine pas. Le personnage étant, pour changer un peu, un ancien des Forces Spéciales, il s'y connaît en pièges et autres arts de tuer, ce qui donne l'occasion à Saumon Agile de se la jouer MacGyver : vous y apprendrez par exemple comment il faut s'y prendre pour semer des pièges dans la forêt afin de ralentir des poursuivants et même à faire un silencieux avec une bouteille de soda ! Ca c'est le côté pédagogique du film en quelques sortes, le reste étant of course explosions de oufs (belle maquette finale), fusillades nourries et empoignades douloureuses. On en attendait pas moins de Seagal, dont la note d'intention initiale devait être du genre « Je voudrais faire un grand film qui prône la paix et le respect de la Nature » alors qu'on se retrouve au final avec un objet bourrin, second degré, totalement hors-sujet et donc très jouissif. Le cinéma, quelle belle invention quand même !


Piège à Grande Vitesse (1995)

Après le désastre Terrain Miné qui a fait de lui un grand artiste incompris à l'instar d'Orson Welles, Seagal est obligé de donner des gages à son studio. Pour se remettre en selle, le voilà donc dans une séquelle de son plus gros succès, Piège en Haute Mer. Malheureusement, Bruce Willis et Wesley Snipes sont déjà à l'aéroport et ont réservés les deux derniers billets sur Air Psychopathe. Qu'on se rassure, les trois scénaristes vont avoir une idée de génie: Piège à grande vitesse se passera dans un train! Pas un TGV, non non, un espèce de Corail tout pourri. Et comme il faut mettre toutes les chances de son côte, c'est le réalisateur de Freejack, Young Guns 2 et Fortress 2 qui s'y colle. Bon, suivez moi bien: La CIA vient de terminer la programmation d'un satellite furtif capable de déclencher des tremblements de terre (théorie des complots cher à notre Mad Chiropracteur), mais voilà, un des artisans principaux, informaticien de génie et mégalomane fini (les informaticiens de génie sont toujours des frustrés en manque de pouvoir), furieux d'avoir été évincé, débarque dans un train qui traverse les Rocheuses avec une armée de mercenaires et prend le contrôle du satellite afin d'exercer un lucratif chantage: plein de thunes ou il fait exploser le Pentagone et dans la foulée Washington, comme ça, pour rire. Mais voilà, il avait tout prévu sauf la présence inopinée... non, pas de John McClane... de Casey Ryback, le cuistot-commando le plus célèbre à l'Ouest du Mississippi. Celui-ci est en voyage avec sa gironde nièce (Katherine Heigl) avec qui il tente de renouer des liens affectifs: rien de tel qu'une bonne hécatombe pour resserrer la famille, c'est bien connu. Faut dire que les méchants mercenaires sont pas malins aussi, puisque leur premier acte est de flinguer les cuistots du train sous les yeux de Sensei Bibendum: Une vraie déclaration de guerre! Le film est assez superlatif au niveau de la violence, puisque Seagal dépasse largement son quota de cassage de bras et expérimente de nombreuses méthodes artisanales dans l'élimination de terroriste.

Mais ce n'est pas tout! Car Piège à grande vitesse est bien plus que cela! C'est un grand film pédagogique, qui nous apprend le secret du maniement des armes de Steven, qu'il ne faut pas mettre les dix doigts dans une porte coulissante (sinon tu risques de te faire pincer très fort!) et comment fabriquer un cocktail molotov. On appréciera aussi le "Manuel des Effets Spéciaux pour les Nuls", là aussi très exhaustif: stock-shots mal intégrés, fonds bleus qui évoquent Flash Gordon, et collision de maquettes à gogo. Enfin, les méchants ici sont encore plus pittoresques qu'à l'accoutumé: Eric Boghossian et Everett McGill (il utilise un spray au poivre pour se parfumer l'haleine, quel tough guy... Enfin pas autant que Ryback qu'il affrontera dans un duel final de couteaux suisses assez hilarant), indubitablement le plus grand duo comique du cinéma depuis Laurel & Hardy. Sous son aspect de simple photocopie du premier film, Piège à grande vitesse s'impose comme l'un des Seagal les plus funs, un immense rollercoaster du cassage de bras. Le film qui mettra d'accord les fans du Pont de Cassandra, de Mac Gyver et de Saumon Agile. Malheureusement, la crédibilité de Seagal auprès du studio et du public à trop souffert et les attentes du public par rapport au divertissement ont changées à cette époque. A partir de là, Seagal ne remontera plus la pente pendant plusieurs années.


Executive Decision (1996)

Une drôle d'exception dans la carrière de Saumon Agile. Le voici cantonné dans un second rôle (!) dans une vraie série A produite par Joel Silver (!!!). Notre gros barbu, toujours à l’affût d'un coup, utilise Seagal pour jouer le rôle d'un super-commando (ça vous étonne?) dans cette histoire de détournement d'avion par des activistes arabes agressifs bien décidés à se faire sauter au-dessus de la capitale américaine avec tout les passagers et une arme bactériologique hyper-mortelle -point de cutters cependant, juste un agenda électronique et de banales armes à feu-. Le coup en question étant de faire tuer Seagal tôt dans le film. Les mauvaises langues prétendent que cette scène bouleversante (la seule fois ou Seagal ne sort pas d'un film pratiquement sans un seul accroc) est la meilleure de toute la carrière du Grand Zen...

Pas grand chose à signaler donc dans ce film, première réalisation de Stuart Baird, pas désagréable au demeurant, et doté d'un casting sympathique: Halle Berry, Kurt Russell, BD Wong, John Leguizamo, le trop rare David Suchet, le regretté JT Walsh, Charles Hallahan et Andreas Katsulas. Et puis certaines scènes sont des grands moments de cinéma, comme ce passage où Kurt Russell et un commando lisent un numéro de place écrit dans la paume de l'hôtesse Halle Berry: "K... 2... 1…" (pause de 3 secondes où nos deux héros rentrent dans une réflexion intense, puis ils se regardent l'un l'autre avec une expression qui laisse à penser qu’ils viennent de comprendre le théorème d'Archimede) "K21! ". Alors s'il vous plaît, je vous en prie.


L'ombre blanche (1996)

Seagal décide de faire son Arme fatale à lui. Mais à l'époque, Seven a aussi cartonné au box-office. Et si on mélangeait les deux ? L'ex-commando d'élite (est-ce nécessaire de le dire maintenant ?) Jack Cole, devenu criminologue, a donc pour partenaire Jim Campbell (Keenen Ivory Wayans, qui réalisera par la suite les deux Scary Movie et jouera aussi dans le sympathique Wanted, recherché mort ou vif) sur une affaire de meurtres rituels à connotation mystique dans la ville de Los Angeles. L'enquête n'avance pas beaucoup jusqu'au jour où c'est l'ex-comman..euh non, ex-femme de Cole et le mari de celle-ci (bah oui, ça va pas être le mari de Cole, vous suivez ?) qui sont tués. L'homme se sent plus concerné, se rend compte que l'affaire a un rapport avec son passé (bah ça alors, on avait pas deviné !) et commence à être suspecté par son entourage. Ca la fout mal, il enquête seul, met son coéquipier au parfum et les deux zigotos s'en vont régler l'affaire comme des grands. Quand Seagal produit, ça rigole pas. Pour l'influence « armefatalesque », il faut se tourner vers le duo de flics bien sûr, qui se vannent, ne s'aiment guère au début avant de se respecter, etc... Pour l'influence « sevenesque », c'est plutôt sur l'ambiance que ça se passe, avec ville pluvieuse, tueur insaisissable, etc...

Tout cela mixé à la sauce seagalienne évidemment. Ce qui inclut donc (tous en chœur !) combats à mains nues, poursuite, explosion, gunfights, poésie et art de vivre. Il faut bien avouer que ce n'est pas très original mais que c'est bien rigolo, appuyé par des dialogues bêtes mais funs (en vo comme en vf, genre « ça se vend des cafards? Je pourrais faire fortune sans même sortir de chez moi »), la désormais célèbre carte bancaire-cutter (3 gorges d'un coup quand même !) et un montage nase ; il n'y a qu'à voir à ce titre le combat final, où le même angle est repris au moins 5 fois de suite au milieu d'un déchaînement de gros plans saccadés. Parce que Seagal n'est plus très souple, faisant à l'écran au bas mot dans les 90 kilos. Les habitués ne s'en plaindront pas puisque la morale est sauve, le méchant est crucifié par le menton, ouf on a eu peur. A voir aussi, les vestes en peau de serpents ou crocodile, la tête de Seagal quand il découvre le cadavre de son ex (vous comprendrez alors pourquoi l'un de ses nombreux surnoms est « Tronche de Pneu ») et les croyances de Cole : « Je ne peux pas me battre ». Deux minutes plus tard, après avoir exploser 2 mecs et trancher 3 autres : «C'est pas que je ne peux pas me battre, c'est que je ne doit pas, ma religion me l'interdit ». Mais oui, on te croit coco, et dit nous que t'aime pas ça tant que t'y es. Décidément, plus les choses changent, plus elles restent les mêmes...C'est bien pour ça qu'on l'aime le bougre !


Menace Toxique (1997)

Forcé de passer d'une production formatée à l'autre et de quémander pour faire avancer sa carrière, le Grand Zen se retrouve imbriqué dans cette étrange Menace Toxique, mi-film de Steven Seagal, mi-drame provincial (avec inceste, mineurs au chomdu et lourdes affaires passées sous silence), la jonction se faisant dans le personnage de Orin Hanner (Kris Kristofferson), le tycoon local aux méthodes très peu écologiques. Ce qui permet à Seagal de nous refaire un Terrain Miné light: Il est cette fois ci un flic de l'agence de l'environnement nommé Jack Taggart dépêché à Trouperdu pour enquêter sur les agissements de l'ignoble Hanner. On assiste donc à un enchaînement quasi-surréaliste entre les scènes typiques de notre héros (branlées réglementaires toutes les 15 minutes infligées à de gros rednecks pas très awares et écolos) et un drame familial intimiste de campagne entre une soeur et son frère violent, le tout saupoudré de Steven et ses vestes à franges, Steven et sa guitare (car Saumon Agile est aussi chanteur dans la vie, comme David Hasselhof), Steven et son double menton...

Un film hybride mais qui contient ses moments de bravoures (Saumon Agile arrête deux cobras avec ses mains et latte trois paires de c...[surveille ton langage stp] en un coup de santiags, HAT-TRICK!) et finalement assez intéressant (bonne utilisation des décors naturels, c'est seulement le deuxième film de Seagal prenant pour cadre la campagne) puisque cassant avec la routine de la formule appliquée jusque la. Et puis c'est pas tous les jours que notre péteur de bras préféré va donner la réplique à Harry Dean Stanton non plus...


Le Patriote (1998)

Le torchon a brûlé entre les majors et Steven Seagal. Le Patriote (retitré Piège à Hauts Risques par TF1!) n'est qu'une purge ayant permis à Seagal et à ses producteurs de terminer un contrat qui était devenu un vrai poids mort pour tout le monde. Seagal y joue Wesley McLaren, un super immunologiste (enfin un spécialiste des microbes quoi) autrefois au service du gouvernement mais devenu médecin new-age aux méthodes complètement parallèles mais efficaces (Et il ne fait pas payer ses clients... super docteur!) dans un quelconque bled pourri des States quand il s'est rendu compte des hooorrrrriiibbllees manipulations de son travail par les militaires (super honnête!). Il est revenu au contact de ses origines indiennes bla bla bla (super ami des minorités!) et élève seul sa fille (super papa!) une petite conne qui va pas arrêter de brailler à cause de son foutu poney de mes deux. Mais le leader d'une milice locale s'est approprié un virus très très mortel dudit gouvernement (On sait que c'est dangereux, c'est marqué sur la boite en carton que les miliciens se sont appropriés) et déclenche la contamination via ses fidèles transformés en vecteurs viraux. McLaren est le seul à pouvoir sauver tout le monde, et comme sa fille est mystérieusement immunisée, elle devient la cible des miliciens dont l'antidote est évidemment périmé (McLaren semble lui aussi immunisé ainsi que tous les gentils indiens qui boivent du thé aux fleurs, mais ça personne, y compris super-docteur censé être le meilleur spécialiste du monde sur le sujet, ne semble s'en rendre compte...)

Navet pathétiquement nul qui enchaîne les démonstrations d'ego-trips habituelles de Saumon Agile et le fait passer aux aveux ("Je suis d'accord avec leurs idées mais pas leurs méthodes" à propos des miliciens... super facho!) qui, en plus de cumuler les erreurs de script, est particulièrement famélique niveau action: quelques fusillades débiles et basta. Seagal ne casse aucun bras et se contente d'une exécution minable qui n’égaie même pas ce morne téléfilm plein d'Indiens sortis de pub Mars. A voir seulement pour les scènes finales où les soldats ramassent des fleurs et les balancent en hélico pour endiguer l'épidemie, un accès parfaitement ridicule et déjà plus en phase avec les grandes idées philanthropes de Sensei Bibbendum.


Hors Limite (2001)

En manque de succès, Steven Seagal regarde dans ses fiches de secours pour voir ce qui marche au box-office. Alors, qu'avons-nous... hmmm... ah, ça y est, j'ai trouvé ! Le kung-fu-rap-movie bien sûr ! Entre temps, Jet Li est arrivé aux USA et s'est imposé entre autre avec Roméo doit mourir. Comme cela a relativement bien marché, pourquoi se priver ? C'est donc ce bon vieux Joel Silver, accompagné de son nouveau poulain Andrzej Bartkowiak (directeur photo de L'arme fatale 4 et réal de RMD et du prochain En Sursis) qui remet notre homme sur la selle. On lui adjoint au casting DMX et quelques mastards comme par exemple Michael Jay White (Universal Soldier 2), il perd du poids (et ça se voit !), met ses croyances au placard et le tour est joué. Résultat, le film fait plus de 200 millions de dollars de recettes au box-office mondial !

A cause du boxon qu'il a causé en faisant pourtant échouer une tentative d'assassinat politique, le flic Orin Boyd est rétrogradé dans un quartier chaud. Mais dans cette section se cache de gros ripoux trafiquants de drogue méchants pas beaux que notre Boyd de service va se presser de faire tomber. Enfin de bastonner sévère plutôt, vous l'aurez compris. Bon, ça c'est la trame du film et c'est vrai que c'est aussi maigre qu'un sang de clou (expression de ma grand-mère). Faut dire aussi, quand on met dans le même panier Silver « gros bourrin », Seagal « je pète tout», Bartkowiak « je filme de traviole » et DMX « je fais la BO rap », faut pas s'attendre à quelque chose de recherché non plus. Nous avons donc les éléments habituels du film made in Seagal, avec cependant une nuance : en effet, comme c'est la mode, les combats sont câblés. Et oui, fini le temps d'une belle clé de bras, du délicieux Clac Clac Clac lorsqu'un os est pété, ici Steven donne des coups de pieds dans la gueule en s'appuyant sur une main, fait la roue et effectue des sauts de plusieurs mètres de haut. Chose déjà difficile à faire en vrai, alors quand c'est lui qui s'y met, je vous dis pas, c'est carrément l'hallu. On pardonnera cette faute de goût et on appréciera cependant cette bonne série B qui file assez vite, se prend pas la tête et n'atteint évidemment pas vraiment ses objectifs ; il n'y a qu'à voir Silver sur le making-of du dvd vanter son produit : « Le message qu'on fait passer dans le film, c'est que ce n'est pas bon pour un policier d'aller à l'encontre des règles, c'est bon pour un policier d'être un bon policier ». Ce qui rend le film encore plus drôle évidemment...

Toujours vaillant, le Seagal a enchaîné avec Mission Alcatraz ("Dans un combat a mort, il a toujours une longueur d'avance" proclame fièrement l'affiche, la critique ici-bas) et The Foreigner (aka L’Affaire Van Haken), un direct-to-video tourné dans le sud de la France (!). Après avoir été annoncé dans la défroque du Punisher (finalement le rôle revient a Thomas Jane), il semblerait que notre Grand Zen ait jeté son dévolu sur le projet Genghis Khan, production de quelques 50 millions de dollars. Fatalement il cassera de moins en moins de bras avec l’âge mais on gardera d’émouvants souvenirs de ces différents films qui continueront encore longtemps à boucher les trous de programmation de certaines chaînes...


MISSION ALCATRAZ (2003)

Telle une baleine bleue en détresse, la dernière livraison de notre casseur de bras favori vient s'échouer sur les écrans français. Pas de chance, la mode est plutôt aux organismes génétiquement modifiés ou aux hackers estampillés Armani, ce qui explique la très faible combinaison de salles allouées aux péripéties de notre chiropracteur fatter-than-life. Au-delà de la discrimination anti-gros flagrante de nos distributeurs (Keanu plus fort que Steven? Et mon tibia c'est de la grenouille?), il s'agit peut-être de la fin d'un cycle: En 15 ans de carrière et presque autant de films, Saumon Agile aura porté haut et fort le fanion du film d'action bourrin, extension quasi-organique de l'ego de son hauteur. Un genre sympathique tombé en désuétude depuis longtemps pour cause de ravalement soudain opéré par McTiernan et Associés. Malgré les assauts vicieux de Lipide, Steven tient la rampe d'autant plus que son récent Hors Limites a plutôt bien marché... et comme à Hollywood c'est dans les pots qui ont le plus rapporté à la vente qu'on fait les meilleures soupes, voici donc Half Past Dead, avec celui qui est un peu notre Tintin à nous -Milou ayant été remplacé par le sidekick rappeur de rigueur, ici le maigrichon Ja Rule-. D'ailleurs, impossible de se tromper, le titre français étant assez proche des albums mettant en scène le célèbre reporter. Pour le contenu c'est un peu différent, car comme à son habitude, le Grand Zen se fait un pudding avec des bouts d'autres films qui ont bien marché tel Die Hard ou The Rock (Le film de Bay, pas l'artiste de cirque, calme F). Et pourtant, le dernier Seagal est sensiblement différent de ces prédécesseurs.
Oh bien sur, il incarne toujours un héros portant un insigne, ici l'agent infiltré du FBI Sasha Petrosevich(!) qui s'est lié d'amitié avec le maquilleur de bagnoles Nick (Ja Rule) afin de faire tomber un parrain finlandais du vol de tires (Je n'invente rien) responsable de la mort de sa femme, refrain connu. Afin de faire flancher Nick et le pousser à donner son boss, l'agent Williams du FBI (Claudia Christian!) organise une arrestation qui dégénère en fusillade. Sasha est grièvement blessé et reste pendant 22 minutes cliniquement mort -d'où le titre original, Half Past Dead- avant de revenir à la vie, parce qu’il faut pas déconner, ca fait que 15 minutes que le métrage est commencé. Sasha et Nick sont envoyés en prison et plus précisément à Alcatraz, qui vient juste d’être rénové et rouverte sous l'impulsion de Nicolas Sarkorzy (Stephen J.Cannell, oui oui le même qui a produit L'Agence Tous Risques et le Rebelle, et qui a supervisé les premiers pas de réalisateurs TV de Don Michael Paul) et Pierre Bedié (Morris Chestnut, le bagagiste black un peu niais de Piège à Grande Vitesse). Ce dernier, aigri, ne rêve que de faire main basse sur un magot doré dont seul un condamné à mort de New Alcatraz connaît l'emplacement. Il investit donc la prison avec un commando et prend tout plein d'otages, ne se doutant pas que sur sa route va se dresser Sasha McClanovitch.
Le coup de vieux de Saumon Agile depuis Hors Limites est assez flagrant dés les premières minutes du film, où il apparaît dans des plans évoquant le Colonel Kurtz de Apocalypse Now (pour le prochain, éviter de faire penser au Brando du Dr.Moreau SVP). Un premier quart d'heure qui installe l'intrigue très mollement, et on craint le pire, c'est à dire une purge dans le style de The Patriot. Vous pensiez que Andrej Bartowiak était un bras cassé? Attendez de voir Don Micheal Paul (scénariste de l’inénarrable Malboro Man et l'Homme aux Santiags en son temps) tenir une caméra. Après ça, je vous assure que Hors Limites paraîtra aussi maîtrisé qu'un film de John Woo. Mais dés que Steven et Ja Rule investissent New Alcatraz, le rythme décolle enfin. Pas grâce à l'action assez rare et illisible pourtant. Saumon Agile a vieilli, et le pétage de bras est quasiment absent de cet opus. Hung Yan-Yan cachetonne au poste de coordinateur et chorégraphie deux affrontements, l'un impossible à piger tant le montage est foireux (on dirait que Steven mouline des bras...), l'autre opposant Ja Rule à Nia Peeples, sans génie mais qui porte la marque du style HK, le moindre coup envoyant voler Ja Rule à 14 métres. Le tout saupoudré de fusillades pauvres et d'un festival d'explosions plus riches en étincelles qu'en flammes. Même constat pour les dialogues orduriers (la chanson titre de DMX est censuré... c'est dire) qui sont l'autre trademark attitré relativement invisible dans cette dernière livraison. Je vois l'inquiétude s'immiscer dans vos yeux d'enfants, les sanglots sortant de leurs tanières pour se déclarer d'une minute à l'autre, des larmes qui serait bien compréhensibles à la lecture de cette phrase rocambolesque. Qu'on se rassure, Mission Alcatraz compense ses faiblesses à priori insurmontables par une avalanche d'humour à double détente. Quelques gags drôles et beaucoup de comique involontaire! Impossible de savoir exactement si certaines séquences relèvent plus du premier degré ou de second, et à vrai dire, le public rigolard s'en tamponne un peu.
En bouffons de service, Ja Rule et Kurupt assurent assez bien en taulards de pacotille ne pensant qu'a draguer la terroriste Nia Peeples, autoproclamé "Reine des Salopes" parce qu'elle le vaut bien, pendant qu'un gros black de 200kg joue au golf sur Playstation dans sa cellule avant de se saisir d'une bon grosse mitrailleuse... Sans oublier le directeur de la prison, ex-taulard hispanique surnommé El Fuego (Tony Plana) qui passe plus de temps à causer en argot chicanos (non-ST évidemment) qu'en anglais. Tout cela pendant que Seagal adopte une démarche digne d'un lascar de second ordre qui lui donne un peu l'air d'un pingouin constipé...
C'est bien simple, rien, mais alors rien dans Mission Alcatraz n'est crédible. On appréciera la salle d’exécution ultramoderne où tous les types de mise à mort légales peuvent être pratiquées avec écran géant pour simuler des panoramas de désert ou de villes(!), et qui ressemble plutôt à un salon de thé dans lequel matons, dirlo, témoins, condamnés à mort et prisonniers divers peuvent discuter ensemble de la vie et de la mort. Sympa. Au rayon suspension d'incrédulité, le climax final à la sauce Drop Zone mâtiné de Hezbollah devrait bien vous faire halluciner. Visiblement persuadé de faire un film à message(!), le réalisateur nous gratifie de grandes considérations philosophiques, tel ce duel psychologique entre le preneur d'otage et une juge à la cour suprême (Linda Thorson alias Tara King de The Avengers!) absolument hilarant. C'est Zollywood! Mission Alcatraz est donc chaudement recommandé aux fans de Saumon Agile, à ceux qui aiment les rappeurs, les amateurs de bisseries et aux groupies de Travolta, Seagal lui ressemblant peu ou prou ces derniers temps en termes de look. Les 99% restant risquent encore une fois d'être réfractaires à l'œuvre avant-gardiste du fils spirituel de Orson Welles.

Article issu du site de Mad Movies rédigé par LMD et Tequila le 29/05/2003
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Post by entr0py »

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Hors de question qu'un tel chef d'oeuvre reste dans les limbes du forum, seulement 17 lecteurs? Allez viendez voir mon bo sujet sur Steven Seagal :D
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Cosmoschtroumpf
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Post by Cosmoschtroumpf »

Le 2003-12-18 03:12, entr0py a écrit:
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Hors de question qu'un tel chef d'oeuvre reste dans les limbes du forum, seulement 17 lecteurs? Allez viendez voir mon bo sujet sur Steven Seagal :D
ton sujet, ypu ;)
Ci-gît ma signature.

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entr0py
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Post by entr0py »

Souviens toi que j'ai encore des moyens de pression sur toi toubleu ...

La menace qui pèse sur cosmo


Pis Saumon Agile il va te casser la colonne vertébrale avec ses 10 ans d'Aîkido :D ... faut pas le chercher Saurmon Agile

<font size=-1>[ Ce Message a été édité par: entr0py le 2003-12-18 15:16 ]</font>

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Nemesis
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Post by Nemesis »

entr0 : la menace :lol:
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M14w
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Post by M14w »

Le 2003-12-18 15:15, entr0py a écrit:
Pis Saumon Agile il va te casser la colonne vertébrale avec ses 10 ans d'Aîkido :D ...
gaffe 8 ans de karaté quand même
http://cosmo0.free.fr/infos.htm

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entr0py
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Post by entr0py »

C'est bien ce que je dis, il ne fait pas le poids :D

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Post by Nemesis »

Un schtroumpf contre un gnome.... le match est lancé !!!
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entr0py
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Post by entr0py »

Je up ce magnifique sujet :D
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Nemesis
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Post by Nemesis »

Eh bien...tu sais...tout le monde n'est peut-être pas intéréssé par la biographie de Steven Seagal :P :P
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entr0py
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Post by entr0py »

Comment peut on à se point ne pas se rendre compte du suprême génie et du talent d'acteur incomparable de saumon agile? :(

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Nemesis
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Post by Nemesis »

Excellente question :angel:
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Feaelda
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Post by Feaelda »

Et puis aussi, c'est bcp trop long. Et comme bcp de gens ici sont atteint d'une maladie incurable ... :roll:
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entr0py
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Post by entr0py »

MO-TI-VA-TION!
Moi en tout cas ça m'a fait rire presque jusqu'à la fin :D

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Nemesis
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Post by Nemesis »

Hum.....un jour, qui sait, je sortirais ce topic des entrailles du forum pour lire le premier post.... :P
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DocMeurman
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Post by DocMeurman »

allez c'est moi qui monte ton topic cette fois avec une question à la con :D

Dis moi entro quel est l'intérêt ou l'apport d'un topic comme celui-ci ?
je me souviens d'avoir vus piege en hte mer ry'a pas trop lgtps c'est un gros nanard ! un film pro américain qui sucks à fd :vomi:

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entr0py
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Post by entr0py »

Ce n'est pas un topic pro Steven Seagal (alias Saumon Agile), si tu lis les critiques des films qui sont faites à l'intérieur du sujet tu reconnaitras le désormais célèbre 2ème degré :D
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Nita
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Post by Nita »

C'est plutôt vieux jeux ses films non ?
Je fais de l'aikido "ATTENTION" personne ne lui résite, il va sauver le monde .. Maaaais non! :roll:

Les méchands ont jamais pensé utiliser un sniper lorsque ce gentil monsieurs brisait quelques côtes à leurs copains ?? :^^

On dit Outch et ATCH sa carrière est plutôt basse...
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Post by entr0py »

Nita> Lis le sujet... c'est mieux pour répondre aux posts :roll:
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DocMeurman
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Post by DocMeurman »

j'ai relu la critique de piège en hte mer et prtant le seul 2nd degré que j'ai pu trouver c'est la description des scenes de combat et de la doublure (pas gégen) des paroles. le + étrange c'est que ds cette critique on ne dit meme pas que c'est 1 film pro US (ce que est vrai)

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entr0py
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Post by entr0py »

C'est ton avis pas forcément celui de tout le monde, dans une "oeuvre" (attention à bien mettre les pincettes) cinématographiques on peut y voir souvent ce que l'on voudrait qui y soit. Certains voient Nietzsche comme un pro-Nazi, mais on peut aussi y voir (dans son oeuvre) le contraire.

DocMeurman
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Post by DocMeurman »

pense tu que son principal objectif en faisant ce film n'était pas de dégager le + gros bénéfice possible ?

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