Histoire d'un Nythe

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sico
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Histoire d'un Nythe

Post by sico »

Début d'un récit de fantasy. Bienvenu en Hyld'Arma.
1

Une migraine se relançait dans son crâne, accentuée et inconstante, peut-être comme la mer, et ses marées. Un mal de tête pour un mal de chien. Kornia se sentait à peine vivant, la vue troublée par les larmes, ses chair meurtries et chaque os de son corps maigrelet bloqué par les roches qui s'étaient effondrées. Un rai de lumière arrivait tout droit dans ses pupilles, et croyez le ou non, il avait froid. C'est une idée assez répandue, celle d'une douce lumière qui vient vous réchauffer le coeur quand votre palpitant est glacé. Ce foutu rai de lumière l'empêchait de voir les alentours – ou plutôt ce qu'il en restait –, c'était froid, juste froid, et il n'éprouvait aucune satisfaction à sentir se diffuser la lumière alors qu'il était presque enseveli sous les pierres de cette satanée église.
Un seul moment pendant ces dernières heures l'avait réconforté, les quelques secondes où l'idée d'être mort lui avait traversé l'esprit. Après tout, c'était bien l'ambiance : la douleur physique trop insupportable avait obligé chaque membre de son corps à se mettre en veilleuse, toutes ses veines désactivées, plus la moindre sensation, pas même un frisson, pas même la douleur, et cette lumière qui l'aveuglait... Bon dieu ! Kornia aurait voulu mourir. Se réveiller mort était son plus grand désir depuis sa naissance, et ce rai de lumière l'avait trompé ! Il avait cru y être passé, à l'instant où son corps avait perdu toute sensation, ce même instant où ce faisceau intense de la lumière du jour l'avait frappé en l'aveuglant, il avait bel et bien cru être au seuil d'un autre monde, apaisant, juste mort. Plus de sensation, ses doigts froids, son corps inerte, il ne subissait plus de respiration, et la lumière, comme un appel vers l'au-delà... Mort, sacré non de dieu ! Mort ! Et pourquoi était-il si pressé de mourir ? Une question qu'il ne se posait plus tant elle lui paraissait idiote : simplement parce que c'était la destiné de tout les Nythes que de mourir prématurément, achevés par la dictature Impériale d'Ilmahus Hyda. Ces bâtards d'Impériaux voulaient leur mort à tous. Les Nythes, eux, car la mort leur allait si bien. Regarder un Nythe, c'était comme voir une ossature vaguement rembourrée de chair, des côtes sur lesquelles étaient tendue leur peau, un tissu de charogne qui se maintenait par des lacets de cuir cousus le long de leurs flancs ; une peau blanchâtre qui virait au gris avec l'âge... Regarder un Nythe se promener dans l'empire Hydayen, c'était comme voir déambuler un cadavre animé : les Nythes allaient et venaient dans l'empire, souvent vêtus de rien. Kornia était voué à la mort, à cette différence prêt qu'il subissait en plus les brimades de ses congénères à cause de sa couleur de peau : comme s'il était voué à porter sur ses épaules le pêcher des races d'Hyld'Arma... Sa peau d'un noir profond. Un noir de charbon.
Les Impériaux s'habituaient à la vue de ces sacs de viandes maigrelets, ce n'était que lorsque vous entendiez la voix d'un Nythe que vous prenait l'envie immédiate de changer de trottoir : celle des Nythes était plus légère et moins rauque comparée au langage Thorak, mais il suffisait de les entendre écorcher les syllabes de la langue Impériale pour sentir saigner ses oreilles. Les Thoraks terrorisaient la bourgeoisie Impériale. Moins grands que les Nythes pour la plupart, imposant une armure vivante, leur peau verte-noire dégouttante, leur peau calleuse, rugueuse, comme celle des reptile... A cet apparence écoeurante s'ajoutait une faciès découvrant des crocs saillants, constamment empoissés par de la viande en décomposition, une haleine empuantie.

Le rai de lumière disparut sous le coup d'un second éboulement qui expulsa Kornia de sa torpeur. Il suait, le souffle court, les yeux cherchant dans le désespoir la moindre source de luminosité . D'un coup, il regretta amèrement que la fausse lumière du paradis ne l'aveugle plus.
A l'aide !
Son cri résonna dans la structure de roche branlante à présent dévorée par l'ombre. Il sentit quelques débris poussiéreux dégringoler sur ce qui restait de ses jambes.
A l'aide ! Quelqu'un !
Le vide. Il éprouvait cette sensation désagréable d'être tiré dans le néant, seul Obeyd le Tout Puissant savait combien de mètres le séparaient du sol. Par Obeyd, combien ? Il pivota à l'aveuglette sur lui-même, des gestes maladifs, car son maigre corps devenait fiévreux depuis quelques minutes, mais l'air était froid, et de même que la lumière l'avait quitté, ses sensations revenaient en procurant une substance physique à ses membres. Alors qu'il tentait de changer de position, les granits à vif de sa cage en pierre creusèrent des sillons superficiels sur sa peau cousue. Mon dieu ! Qu'avait-il fait pour mériter ça ? Aucune idée de ce qui pouvait bien se trouver en bas, mais l'air se chargeait de moiteur, et surtout d'une désagréable odeur de souffre. Il éternua trois fois de suite, endolorissant davantage ses bras et ses jambes. Il était parvenu à se dégager de quelques centimètres, mais l'effort en resterait là pour le moment : griffé, essoufflé, tête appesantie, il éprouvait bel et bien cette sensation d'être bloqué comme un objet vivant enfoui dans un tombeau de pierres, avec une question qui lui brûlait les lèvres, une question à laquelle lui seul pouvait répondre : ses propres pierres, où étaient-elles tombées ?

Il sombra dans un coma douloureux, subissant malgré son inconscience le poids des parois de son cercueil, et dans son demi-sommeil, il revécut les scènes précédentes, celles qui devaient dater de cinq ou six heures. Il se souvenait des chiens, trois molosses d'une brutalité peu commune, même pour des chiens élevés à mordre les Nythes. Ils s'étaient montrés plus obstinés que nombre de chiens qui surveillaient les mines de gemmes. Là bas, on était considéré comme esclave si l'on était Mynale, cette caste qui réunissait les races Thorak et Nythe : on passait des journées et des nuits complètes – même si la notion du temps à dix mètres sous terre est difficile à avoir – à extraire les gemmes, ces pierres informes et imparfaites, rouges, bleues ou bien blanches, que les armuriers des villes polissaient pour les adapter aux équipements de l'armée Impériale. Dans les mines de gemmes, on traitait sans remord les Mynales avec le moins d'égard possible, mais la loi instaurée par Ilmahus Hyda au début de son règne interdisait le meurtre des esclaves dans le domaine de l'extraction : on vous battait, on vous malmenait si l'envie leur en prenait, mais la loi réprimandait sévèrement les Impériaux qui provoquaient volontairement le décès d'un Mynale pour une « raison non valable ». Une seule raison valable mentionnée dans cette loi : le vol de gemmes.
Mais ses propres gemmes : où étaient elles ? Il ne sentait rien de tranchant dans son anus, ce qui supprima l'hypothèse qu'il les ait enfoncé dans ses intestins. C'était la méthode courante chez les Mynales : l'entreprise de s'échapper des souterrains n'allait pas sans emporter avec soit une bonne dose de courage ainsi qu'une ou deux gemmes blanches. Pour plus de facilité, les Mynales les enfonçaient en eux-même, cela permettait de courir, puisque inévitablement ils se trouvaient poursuivis par la garde, ou par les chiens, et ils se moquaient bien de la douleur ressentie quand les côtés saillants des gemmes tranchaient leurs intestins, puisqu'elles les guérissait de toute manière. Il se rappelait s'être enfui en catimini, en évitant de passer par les endroits du tunnel éclairés par des lampes à huile, il avait parcouru un bon kilomètre de galeries lorsqu'était arrivée l'heure de la vérification des cadavres. Kornia manquant à l'appel, les Impériaux avaient sonné l'alerte, et le Nythe Noir avait tout juste pu s'extirper de l'entrée du tunnel avant qu'ils n'aient lâchés les chiens. Puis il avait couru, bataillant contre d'abominables crampes, contre son endurance qui faisait défaut, et contre la végétation dense de la forêt des environs. Il s'était enfoncé dans la forêt de Bre-Rhan, la région de Carnek réputée comme « territoire extrêmement dangereux », depuis que la Horde des Sept Guêpes y rôdait. Mais sur le moment : pas la moindre hésitation. Deux gemmes enfoncées dans son intimité, il courut sans s'arrêter jusqu'à arriver dans un coin de la forêt où se précipiter devenait impossible. Trop d'arbres, trop de trous, des fourrés, des buissons, partout des orties. Quand l'aube se leva, Kornia ne pu profiter que de six rayons blancs qui perçaient à l'oblique la frondaison fournie. Les aboiements des molosses se rapprochaient... Il se rappelait vaguement s'être réfugié dans un édifice de pierre à moitié effondré, une église... Et ensuite ?
Les chiens, leurs aboiements... Ils retrouvèrent sa trace jusque derrière l'hôtel de granit où Kornia s'était tapis...
Quoi ensuite ?
Douleur lancinante... les roches grinçantes l'éraflent... si vives...
Comme leurs satanés crocs !
Voilà ce qui s'est produit ! La mémoire de leurs crocs mordant de rage, sur les os presque découverts de ses pauvres chevilles sèches ! La douleur, si vive ! Si furieuse !
Et entre ses mains, deux gemmes blanches de Carnek, sans doute les plus pures, si étincelantes... Brûlantes de leur pouvoir, un globe d'énergie se forma autour des pierres en les électrisant, et grandit, laissant vagabonder dans son sein des bataillons de minuscules éclairs.
Réveillez-vous... Réveillez-vous...
« Réveillez-vous sales petites connes! »
Il est rare que les gemmes réagissent aux ordres qu'on leur donne, elles sont plutôt de nature à n'obéir qu'aux pulsions, pourtant ces deux gemmes blanches englobées de leur cocon nerveux et bouillant ne s'éveillèrent pas sous le coup de la rage de Kornia, mais soumises à sa volonté.
Le globe impalpable implosa silencieusement, puis provoqua deux explosions d'une lumière trop vive, détruisant entièrement la bâtisse.
Les murs de granit s'effondrèrent sous le coup des explosions, et le dallage éclata sous les pieds sanguinolents du Nythe Noir.
Une pierre tomba sur son crâne, puis l'étourdissement, et le sommeil.

Réveillez-vous !
Kornia repris conscience en un sursaut et se cogna brutalement contre la paroi la plus haute de sa tombe en ruines. Oh oui elles s'étaient réveillées ! Il se sentit partagé entre la reconnaissance qu'il avait pour ses deux pierres cristallines –grâce à elles il était débarrassé des molosses- et une profonde aversion. Il crèverait lentement, immobile, en proie à la soif, terrorisé parmi les décombres... Il manqua de perdre à nouveau connaissance, quand de faibles rayons de lumières luisirent dans l'obscurité.
Venez voir papa mes chéries ! Cria Kornia en plein délire. Venez mes chéries !
De nouveau les rayons. Kornia se mit à rire. Le genre d'hilarité qui prend un homme lorsqu'il se croit au bord du gouffre.
Sales petites connes... Il se mit à tourner la tête et à remuer ses bras. Autant que possible.
Venez voir papa !
Les rayons insistant, une idée folle lui traversa l'esprit : il devait sans doute y avoir une faille dans ce fatras de pierres, un caillou qui une fois déplacé de quelques centimètres lui permettrait de trouver une brèche, un chemin, un conduit improvisé, n'importe quoi pourvu que...
Venez voir papa... Petites connes !
Son enthousiasme dégénéré disparut alors que les gemmes avaient cessé de briller. Kornia se mit à chantonner d'une voix faussement guillerette.
Un chemin vers la galerie... partout dans les mines, les Nythes font mine basse devant les pierreries de sa seigneurie, l'empire !
De nouveau la solitude. Il ne contrôlait plus ses sentiments, et la peur comme le courage revenaient subitement, laissant une trace sur leur passage, puis repartaient vers l'horizon... Ses sentiments, le courage comme la frayeur, comme les vagues de la mer qui viennent se répandre, laissent leur espars, puis s'en vont au loin, entraînant les débris...
... partout dans les mine, l'on entend : « Nythe ! Sale Nythe ! Nous tuerons ces sales Nythes ! ». Puisse Obeyd les maudire !
Il se mit à gesticuler frénétiquement et à discuter avec lui-même dans un dialogue presque schizophrénique, en ignorant la douleur et les crampes, comme un sourd ignore ses cris... tape Kornia ! Dégage ! Les vois-tu ? Déplace, frappe ! Cesse de gémir imbécile ! Travaille ! Travaille ! Creuse comme à la Carnek déserte, les outils éventres des entrailles de tunnel ! Au boulot Nythe !
Il persistait dans son chant d'esclave, lâchant parfois un cris ou deux lorsque ses crampes l'assaillaient trop brusquement, comme des morsures endiablées. Il déblaya comme il put, et aussi invraisemblable que cela puisse paraître, il finit par ouvrir un trou tout juste assez large pour s'y faufiler.
Sales petites connes, disait-il d'une voix enfantine, montrez-vous, papa vous cherche, luisez mes chéries, LUISEZ !
Les gemmes réagirent à sa voix. Il goûta la lumière, ces rayons violents, loin d'être agréables, une lumière puissante comme seule peut l'apprécier un esclave étouffé dans l'obscurité totale. Et cette fois les rayons n'étaient plus filtrés par des interstices rocheuses : l'accès se montrait direct, mais peut-être n'était-ce que le fruit de son imagination ? Il avança tout de même, sans se poser plus de question, jusqu'à ce que sa main droite griffée ne vienne se pendre dans le vide. Il y avait certes un trou accessible, malgré l'étroitesse du tunnel, et ses parois irrégulières, mais ce passage était pratiquement verticale, et Kornia se rendit compte que si sa cage thoracique, en se pressant à chaque inspiration contre les parois ne l'avait pas retenu, il serait probablement tombé.
Lumière par Obeyd !
Les gemmes obéirent une fois encore, révélant le tunnel grossièrement façonné par le hasard de l'éboulement.
La claustrophobie prend souvent les Mynales qui passent toute leur jeunesse accroupis sous la terre, mais elle s'en va vite, avec l'habitude. C'était sans doute le seul avantage d'être Nythe ou Thorak : un Impérial aurait été pris d'une plus grande panique en pareille situation.

Les gemmes brillaient souvent depuis que Kornia s'était mis à délirer, seule la force divine en savait la raison. Les paupières du Nythe s'ouvrirent avec difficulté (elles s'étaient closes sans qu'il s'en rende compte) et ses pupilles rouges s'accoutumèrent au soleil artificiel qui gisait au fond du tunnel. Kornia traîna sa carcasse au point que son buste se retrouvât lui aussi à pendre dans le vide. Il laissa s'échapper de ses lèvres poussiéreuses un râle rauque, et régurgita de la bile. Il trouva appuie sur les parois, mais sentit bien son corps se pencher dangereusement, sans maîtrise. Il était enfin réveillé et rationnel, et la peur avec... Le filament visqueux de salive gastrique se balançait aussi pitoyablement que lui, attiré par le fond du trou. Accroche toi ! Attention à l'appuie ! Secoue toi sale esclave, chien de Nythe incapable de descendre une pente raide ! Mais cette « pente raide » tenait en réalité bien plus d'un gouffre réduit que d'une simple pente. Un genre de puis dont on apercevait le fond. Il s'enfonça un peu plus dans le trou, gestes précautionneux, respiration haletante, et réussit à progresser d'un mètre sans faire de chute libre.

La poussière colle à la sueur... Jamais il ne s'était senti aussi sale. L'épuisement devenait dangereux, et même soumis à l'apesanteur, il s'assoupit trois fois, manquant à chaque réveille de tomber.
Reprends toi... Reprends toi... Ouvre les yeux ! Il les ouvrit et poussa un cris de surprise comme s'il venait juste de s'apercevoir qu'il pendait par les pieds, à peine retenu par la force de ses phalanges. Combien de temps ? Combien de temps Obeyd ?! A la manière d' un acrobate, il saisit fermement l'une des plus larges fentes du tunnel, et improvisa une roulade vers l'avant, à la verticale, de telle sorte qu'il n'eut plus qu'à se laisser tomber.
Le Nythe Noir lâcha prise.
Trois mètres environ le séparaient du sol. Ses pieds engourdis encaissèrent toute l'ampleur de l'atterrissage : il serra les dents et retint son cri.
Il se trouvait de nouveau cloîtré, mais avec une liberté de mouvement toute nouvelle ; liberté qu'il fêta en embrassant chaudement les deux gemmes – ses très chères gemmes – qu'il venait de reprendre en sa possession. Elles étaient encore chaudes, et se mirent à briller au contact des paumes crasseuses de Kornia. Il en pleura de joie, remercia cent fois le ciel, puis se calma afin de trouver une échappatoire. Il n'y avait en fait pas grand chose à voir : le fond du tunnel était à peu près aussi étroit que son boyau, à la différence près que la forme arrondie de son fond l'obligeait à rester accroupis. Des fragments de pierres, de la roche, un assemblage imprécis, une lourdeur considérable compressée. Son tombeau de pierres, partout des pierres.
Quelque secondes de réflexion suffirent pour qu'il arrivât à une déduction qui lui déplaisait : impossible d'aller plus loin... sauf si...
Non, non, tout mais pas ça !
... Sauf s'il générait une nouvelle explosion. Pas d'autre choix, pas d'alternative. Il pleura encore au souvenir de ces innombrables heures passées dans sa tombe, où il s'était vu mort, piégé comme un rat. Un rat ? Non, pensa-t-il en ricanant, les rats ,eux, ont la chance de pouvoir se faufiler dans les endroits les plus réduits. Il essuya ses larmes, serra les deux gemmes blanches dans sa main crispée, comme s'il voulait les briser. Tout mais pas ça...
Pourtant il se plia à la volonté son sort, se résigna à prendre de le risque de s'enterrer pour une dernière fois. Il pria seulement Obeyd pour qu'un éboulement l'achève s'il devait être enseveli.
Je vous fais confiance mes chéries, s'il vous plaît... Il les serra jusqu'à s'en faire saillir les veines, jusqu'à ce que sa peau grisâtre s'étoile de renflements bleus.
Allez-y mes chéries, réveillez-vous.
L'éclat de lumière fut si intense qu'il dû fermer les yeux et tourner sa tête. Les gemmes rayonnèrent comme jamais auparavant, peut-être était-ce un effet de l'ombre qui les noyait ? Mais l'électricité les enveloppa, les pierres jetèrent leur rayons, et l'impacte de l'explosion fut suffisamment puissante pour que les roches qui maintenaient Kornia captif se fendillent.
Partout les craquellements, il plut de la poussière et la colline de granit s'effondra, emportant Kornia tétanisé par la frayeur vers l'ombre d'une crevasse.

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