[Science-fiction] histoire sans titre

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Cosmo
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Post by Cosmo »

C'est la première fois que j'écris quelque chose, alors si vous avez des suggestions, remarques, critiques etc... :)

Les noms sont moisis, mais bon, 'faudra s'en contenter pour le moment.

Il n'est pas dit que je ferais une suite...



Un bond. Une silhouette rousse passe, puis disparaît en un éclair.
Un mort.
La forêt en a encore emporté un.

Un homme retourne au village. Seul. Son ami vient de se faire tuer par un Tigre. Il prévient le chef de son village, qui décide d'organiser une battue. Cela en fait tout de même six cette semaine : une femelle doit avoir mis bas dans les environs il y a peu…

Les hommes sortent leurs armes : lances, boucliers, pistolets tranquilisants, mitrailleuses, lunettes infrarouges. Les lances sont électrifiées. On n'est jamais trop protégé contre les Tigres. Résultat d'une mutation pour le moins étrange, ils sont extrêmement coriaces, à la fois résistants et puissants. Les habitations humaines, en partie dans les arbres, en partie sur terre ou dans des grottes, sont blindées, barricadées ; elles ressemblent plus à des bunkers, et même ainsi les Tigres arrivent à pénétrer à l'intérieur des murs.

Les Hommes s'équipent d'armures, de casques. C'est une véritable armée, une petite armée d'une centaine d'hommes, qui s'engage dans la forêt, méthodiquement, lentement. La forêt est vaste, dense, presque impénétrable, quasiment vierge. De rares chemins sont tracés par les Hommes, mais ils sont rapidement effacés par la végétation. Le groupe finit par arriver à l'endroit où la dernière victime est morte. Quelques traces partent au Nord, d'autres à l'Est. Il n'est évidemment pas question de se séparer : le groupe est assez réduit comme ça. Le chef décide de partir au Nord, direction de la terre de leurs ancêtres.

La forêt fourmille d'activité animale. Les bruits, craquements de branches et bruissements dans les feuillages sont légion. C'est une forêt composée d'arbres variés, hêtres, frênes, quelques chênes : une forêt continentale classique d'Europe comme on en voit un peu partout. Les fougères sont hautes et nombreuses, certaines dépassent même un mètre cinquante de hauteur. Un épais tapis d'humus et de feuilles mortes recouvre le sol, ce qui sert de fertilisant aux arbres, dont beaucoup font plus de vingt mètres de haut. Par chance, c'est le printemps, les branches et brindilles sont moins nombreuses, et les Hommes peuvent ainsi progresser sans trop faire de bruit.

Un de ceux-ci commence toutefois à s'agiter nerveusement. Son cousin s'est fait tuer et éventrer sous ses yeux il y a neuf jours. Il se remémore sans cesse la scène depuis. La peur le fait trembler ; il est terrorisé, et n'arrive à avancer qu'à grand-peine, guidé par la haine et la vengeance. De la sueur coule sur son front, son visage ; ses vêtements lui collent à la peau. Une branche s'agite plus qu'une autre, il voit une ombre au travers : l'homme tire une rafale ; un grand oiseau s'élève en criant, majestueusement, lentement. Le chef crie :
- Pauvre demeuré ! On vient de se faire repérer par au moins quatre clans !

Tout le monde se tait. Une, deux minutes passent dans le silence oppressé. Pas un bruit anormal ne se fait entendre. On se détend, et la battue reprend. Les langues se délient, les chasseurs parle autant de techniques de rabattage que d'autres choses, pour se détendre. Et puis, un homme s'interroge :
- Où est Malaké ?
- Il n'était pas censé être avec toi ?
- Justement, c'est ça qui m'intrigue…

Il se retourne. Devant lui, Malaké est adossé à un arbre, les yeux exorbités, son arme gisant au sol à ses côtés, ses intestins au-dehors. Le temps d'un battement de cœur, tout s'arrête, puis un hurlement de terreur se fait entendre de la part des spectateurs de la scène. C'est la débandade : les Hommes veulent rentrer chez eux au plus vite. Le chef esaye de couvrir le bruit, mais, en dépit de la discrétion nécéssaire pour une telle chasse, il est obligé de hurler pour se faire entendre. Petit à petit, tout le monde se tait et l'écoute.
- Calmez- vous ! Je sais qu'il serait inutile de continuer ainsi : vous êtes paniqués et ne feriez rien face à même un seul Tigre dans cet état. Nous allons retourner au village. Nous allons nous entraîner, préparer nos armes. Nous reviendrons alors. En attendant, interdiction de sortir, sauf pour aller chercher des éléments nécéssaires, et seulement sous bonne escorte. Maintenant, demi-tour, et en ordre !

C'est un assez bon stratège mais un piètre meneur d'hommes : il ne sait pas faire de grands discours redonnant courage. Ils se dirigent vers le camp, rapidement, sans véritable organisation.

Tout à coup, un Tigre jaillit des branches en surplomb. Deux morts en une seconde. Les hommes paniqués tentent de fuir, tandis que les Tigres jaillissent de partout et que les braves forment un cercle autour du chef ; ceux-là ont tôt fait de se faire massacrer.

De rares homment parviennent toutefois à s'échapper, sans grand espoir cependant : le flair des Tigres est infaillible, ils arrivent à pister leurs proies trois jours après leur pasage, après que la pluie aie lavé les odeurs. Un des hommes arrive toutefois à s'éloigner assez des combats pour reprendre espoir sur son sort. Il court désespérément, au hasard, dans la direction à laquelle il faisait face lors de l'attaque. Il arrive à une clairière qui scelle son sort : il voit la Tigresse allaitant ses petits. Celle-ci fait deux mètres de haut à la hauteur du dos, à quatre pattes. Si l'homme n'avait pas été désormais seul, ça aurait été une information capitale pour la survie du village. Mais un Tigre arrive dans son dos.

Toute cette agitation n'aura même pas pris deux minutes, et les Tigres n'étaient que cinq. Cette réserve de viande pourrait leur servir des mois durant, mais ils ne sont pas seuls dans la forêt, et ils sont conscients des besoins des autres animaux, et de leur dépendance à ceux-ci ; ainsi, ils laissent une bonne partie de la chasse. Et puis, après tout, lorsqu'ils auront faim, ils se souviendront que dans le village, les femmes et les enfants sont restés...

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<font size=-1>[ Ce Message a été édité par: Cosmo le 2002-10-23 10:42 ]</font>

Cosmo
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Post by Cosmo »

En cette année 2005, le 19 mars, est né Roarh, petit Tigre, fils de Roarhal, dans ce qui correspondrait aux Alpes italiennes si l'Italie existait. Il a à peine quelques semaines, et ses yeux sont à peine ouverts ; cependant, pour un Humain désarmé, il est déjà redoutable. Son poil est roux à bandes noires, mais dans sa peau, comme dans celle de tous les membres de son espèce, il y a de nombreux fragments de métal, un alliage extrêmement résistant qui, avec l'âge, formera une armure impénétrable, sauf pour les griffes affûtées de ses congénères. Les os également, ainsi que lesdites griffes, sont renforcés de ce métal. Grâce à ces protections, ainsi qu'à une intelligence supérieure à celle des autres animaux, les Tigres dominent la planète depuis des centaines d'années, depuis la mutation qui a fait d'eux ce qu'ils sont, qui les a rendu quasiment invicibles.

Depuis cette époque, les Homme sont en déclin. La majorité de la planète est colonisée par les Tigres, qui ne s'attaquent que rarement entre eux. Les Hommes sont maintenant groupés dans quelques villes fortifiées qui résistent aux Tigres, bien que ceux-ci ne tentent pas de véritable assaut, car ils savent que les Hommes sont encerclés quoiqu'il arrive.

Roarh est le dernier-né d'un clan puissant, qui comprend maintenant 103 membres, dont sa mère est la matrone. Les clans ont une organisation matriarcale : il y a plusieurs femelles, mais une seule domine tout le clan, bien que toutes puissent mettre bas sans que cela cause aucun problème. Les clans sont hiérarchisés entre eux, comme les seigneurs et leux féaux au moyen-âge ; cependant, aucun ne domine seul sur tous les autres : la plus haute assemblée de Tigres réunit les 50 clans dominants du continent, puis des représentants sont élus pour mettre d'accord toutes les assemblées de tous les continents. Les Tigres comprennent parfaitement la nécéssité de cette organisation qui permet une bonne compréhension et une bonne entente. Elle évite également les affrontements de pouvoir entre les clans, principale cause de la chute des Humains face aux Tigres. La hiérarchisation se fait selon la taille du clan, et ils savent parfaitement reconnaître un Tigre puissant lorsqu'il s'en présente un. Il y a évidemment parfois des Tigres vénaux qui montent les échelons du pouvoir, mais aucun de ses congénères ne tente de l'en empêcher pour sa vénalité : même les plus mauvais Tigres savent qu'ils ont besoin des autres, et ne les traiteront pas à moins de ce qu'ils méritent.

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<font size=-1>[ Ce Message a été édité par: Cosmo le 2002-10-23 10:41 ]</font>

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